Le Président grec a deposé mercredi à Belgrade une gerbe au monument du Soldat Inconnu

Le Président de la République hellénique, Costis Stephanopoulos, a plaidé devant les parlementaires de Serbie et Monténégro pour l'optique européenne des pays balkaniques, exprimant son vœu que dans les Balkans les conflits et les anomalies du passé cessent une fois pour toute.

"Les idées et principes, tels que la liberté, la démocratie, l'égalité devant la loi, la justice, la sécurité, la stabilité, la croissance et la coopération, doivent pouvoir trouver définitivement leur vraie signification dans toute la péninsule", a déclaré M. Stephanopoulos mercredi depuis la tribune du Parlement de Serbie et Monténégro, estimant que l'identité européenne et les perspectives d'adhésion de la Serbie-Monténégro - que la Grèce soutient chaleureusement - constituent une nouvelle donne politique et une nécessite géostratégique.

"L'adhésion future de l'ensemble des pays de l'Europe du Sud-Est dans l'UE effacera à jamais du vocabulaire politique international le terme de 'poudrière' qui a stigmatisé malheureusement la région au cours de l'histoire, alors que disparaîtront définitivement les causes qui souvent dans le passé, voire même encore dans un présent proche, ont fait de ces pays des pays damnés", a encore dit le chef de l'Etat.

Affirmant que cette perspective n'a rien d'utopique, mais au contraire correspond a "une conjoncture réaliste", M. Stephanopoulos a estimé que cette perspective est la "seule qui soit certaine et crédible" pour faire entrer "sous un dénominateur commun" les pays balkaniques et forger "notre avenir commun dans un même système de valeurs".

Au plan des relations bilatérales, M. Stephanopoulos s'est dit convaincu des possibilités d'un resserrement de la coopération, en particulier dans les transports et dans les communications. "Nous pouvons, a-t-il dit, réussir davantage. Nous soutenons et renforçons nos efforts et synergies entre Grecs, Serbes et Monténégrins - hommes d'affaires, industriels, investisseurs -, et nous sommes déterminés à faciliter et à promouvoir par tous les moyens les contacts d'affaires".

Concluant, le Président de la République a rappelé que "pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, tous les pays des Balkans ont des gouvernements élus démocratiquement, lesquels aspirent à devenir membres de l'Union Européenne", soulignant que "malgré des faiblesses de l'UE au cours de la décennie '90, spécialement en ce qui concernait les événements dans les Balkans, celle-ci est devenue aujourd'hui la force motrice principale des changements positifs à venir dans l'Europe du Sud-Est".