RADIO FREE EUROPE/RADIO LIBERTY, PRAGUE, CZECH REPUBLIC
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RFE/RL NEWSLINE Vol. 8, No. 191, Part II, 7 October 2004
 
SERBIAN PRESIDENT REJECTS INDEPENDENCE FOR KOSOVA. Serbian President
Boris Tadic said in Brussels on 6 October that independence for
Kosova is "completely unacceptable," the "Frankfurter Allgemeine
Zeitung" reported. He added that anyone who seeks independence for
the province thereby undermines any hope for the lasting
stabilization of the Balkan region and encourages radical,
anti-democratic trends in Serbia. Tadic called for a decentralization
of governmental functions in Kosova. His comments are similar to ones
made by Serbian Prime Minister Vojislav Kostunica in recent months,
which the political leaders of Kosova's 90 percent ethnic Albanian
majority have rejected. The Albanians insist on independence based on
the principles of self-determination and majority rule. The UN has
ruled out Kostunica's call for a "cantonization" of Kosova, which the
ethnic Albanian leaders regard as a first step toward an ethnically
based partition (see "RFE/RL Newsline," 6 October 2004, and "RFE/RL
Balkan Report," 20 August, and 10 and 17 September 2004). PM
 
SERBIAN RADICALS TO LAUNCH A RECALL DRIVE AGAINST SERBIAN PRESIDENT.
Responding to Serbian President Tadic's recent appeal to Kosova's
Serbian minority to vote in the province's 23 October parliamentary
elections, Serbian Radical Party (SRS) parliamentary leaders told
RFE/RL's South Slavic and Albanian Languages Service in Belgrade on 6
October that they will launch a drive to recall him. The SRS leaders
said that Tadic's statement was in violation of the constitution.
Ivica Dacic, who heads former Yugoslav President Slobodan Milosevic's
Socialist Party of Serbia (SPS), said that his party will support the
recall effort, adding, however, that he is not optimistic that it
will succeed. A spokesman for Tadic's Democratic Party said that the
Radicals' recall proposal stems from their frustration at not having
done as well as they would have liked in the recent Serbian local
elections (see "RFE/RL Newsline," 4 October 2004). The question
occupying the attention of many Belgrade pundits is whether it will
be possible for Tadic to continue "cohabitating" with Prime Minister
Kostunica's government following the president's recent direct
criticism of the prime minister's position on the Kosova election and
on cooperation with the Hague-based war crimes tribunal (see "RFE/RL
Newsline," 6 October 2004). In Brussels, Tadic's election appeal to
Kosova's Serbs was praised on 7 October by leading EU officials,
Reuters reported. PM
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http://www.crisisweb.org/home/index.cfm?id=1241&l=1
Pan-albanisme: Quelle menace pour la stabilité des Balkans?
Europe Report N°153
25 February 2004
This report is currently only available in English and in Albanian.
 
SYNTHČSE ET RECOMMANDATIONS
 
Selon de nombreux observateurs, le pan-albanisme représente une menace sérieuse pour la stabilité des Balkans. Cent ans de frontičres fluctuantes ont largement contribué ą la dispersion des Albanais de souche ą travers les Balkans: Kosovo, Serbie, Monténégro, Macédoine et Grčce. L'Armée de Libération du Kosovo (ALK), l'Armée Nationale de Libération (ANL) en Macédoine et d'autres groupes ont tous eu recours ą la violence pour mieux faire valoir les droits des communautés albanaises. Mais jusqu'oł vont leurs ambitions?
 
Les recherches d'ICG suggčrent que la notion de pan-albanisme est beaucoup plus nuancée et complexe que ne le laissent transparaītre les portraits approximatifs dépeignant habituellement les Albanais comme étant simplement focalisés sur la création d'une Grande Albanie ou d'un Grand Kosovo. Il est instructif de s'apercevoir que le soutien populaire dont ont commencé ą bénéficier l'ALK et l'ANL, respectivement au Kosovo et en Macédoine, est concomitant ą l'abandon de leurs visées initiales nationalistes pan-albanaises au profit d'une revendication pour que leur propre peuple dispose de plus de droits. En appelant ouvertement ą la création d'une "Grande Albanie", l'Armée Nationale Albanaise (ANA) n'a jamais réussi ą s'octroyer une véritable crédibilité populaire. L'usage de la violence pour servir la cause d'une Grande Albanie ou celle de n'importe quelle expansion territoriale n'est pas plus politiquement populaire que moralement justifié.
 
Depuis l'introduction du multipartisme en Albanie, la pauvreté et les conflits politiques internes ont éclipsé toutes velléités d'expansion des frontičres étatiques. L'Albanie est davantage intéressée par le développement de liens économiques et culturels avec le Kosovo, tout en préservant leur identité respective; et les gouvernements albanais qui se sont succédés ont toujours opté pour un partenariat stratégique avec la Macédoine dans la mesure oł les deux Etats aspirent ą rejoindre l'OTAN et l'Union Européenne.
 
Demeure un risque de conflit au Kosovo dont le statut futur n'est pas encore résolu. La plupart des Albanais présents dans les Balkans soutiennent le désir de la grande majorité des Kosovars en faveur de l'indépendance. Cependant la question d'un Kosovo indépendant diffčre sensiblement de celle d'une Grande Albanie. Le problčme de la communauté internationale réside dans sa gestion du traitement de la question du statut final du Kosovo sans déstabiliser ses voisins.
 
Les accords de paix négociés au niveau international, respectivement l'Accord d'Ohrid et le Plan Covic, ont mis fin, en 2001, aux conflits en Macédoine et dans la Vallée de Presevo du Sud de la Serbie. Bien que le rythme de mise en œuvre de ces accords et le respect des réformes promises nourrissent quelques mécontentements, l'heure n'est pas encore ą la crise; l'ANA a tenté en vain d'exploiter les mécontentements locaux en Macédoine et Sud Serbie. Le maintien de l'attention internationale sera nécessaire pour s'assurer que toutes les parties tiennent leurs engagements. Jusqu'ą maintenant, seuls les Albanais du Monténégro ont su résister ą toute forme d'activités paramilitaires.
 
L'importante diaspora albanaise du Kosovo installée aux Etats-Unis, en Allemagne et en Suisse a joué et jouera encore un rōle clé dans l'essor économique, social et politique, présent et futur du Kosovo, tout autant qu'elle continuera de dicter les développements sur le terrain sur le plan militaire. Elle pourrait facilement ouvrir de nouveaux fronts si elle souhaitait maintenir la pression sur toute une série de questions non résolues attrayant aux Albanais. C'est pourquoi il serait sage de la part des gouvernements albanais et grec de tenter de résoudre la question trop longtemps ignorée des Chams évacués de Grčce en 1945, avant qu'elle ne soit détournée et exploitée par des extrémistes nationalistes, et que les revendications légitimes des Chams soient diluées dans un combat profitant ą d'autres causes nationales.
 
A long terme, le nationalisme albanais ne pourra źtre apprivoisé que dans la mesure oł les accords conclus ą l'aide de la communauté internationale seront pleinement appliqués, que la place occupée par les Albanais au sein des sociétés macédonienne, serbe et monténégrine respectée, et qu'une pression importante soit exercée sur les extrémistes albanais et les politiciens qui s'en réclament. Ce processus s'appuiera sur l'intégration européenne avec l'ouverture des frontičres entre l'Albanie et ses voisins au Nord, et l'apparition d'opportunités économiques et éducatives accrues dans la région. La décentralisation de l'État en Macédoine et l'octroi d'une indépendance conditionnelle au Kosovo moyennant la garantie par les différentes entités albanaises peuplant les Balkans que les frontičres actuelles de l'Europe du Sud-Est resteront intactes, seront de nature ą stabiliser la situation.
 
RECOMMANDATIONS
 
A l'attention du Gouvernement de l'Albanie:
 
1.          Poursuivre les efforts visant ą neutraliser les groupes paramilitaires et les politiciens extrémistes, en prenant des mesures énergiques ą l'encontre des trafics illégaux d'armes et de leur amoncellement en Albanie, et maintenir la coopération sur la mise en application des lois avec les Etats voisins et l'Union Européenne.
 
A l'attention de la MINUK et de la KFOR:
 
2.              Intensifier les efforts contre le crime organisé et les militants politiques armés, notamment en sécurisant plus efficacement les frontičres du Kosovo.
 
3.              Préparer un processus pacifique, légal et démocratique visant ą résoudre la question du statut final du Kosovo, en intégrant si nécessaire une clause interdisant au Kosovo de fusionner avec l'Albanie.
 
A l'attention du Gouvernement de Macédoine:
 
4.              Poursuivre la mise en œuvre de l'Accord d'Ohrid, y compris les réformes dans le domaine sécuritaire ainsi qu'en matičre de décentralisation.
 
A l'attention du Gouvernement de Serbie:
 
5.              Reconstituer l'Organe de Coordination du Sud de la Serbie.
 
6.              Remettre au pas les éléments extrémistes des forces de sécurité.
 
7.              Resserrer les contrōles douaniers le long de la frontičre administrative avec le Kosovo, et prendre des mesures énergiques ą l'encontre du crime organisé.
 
A l'attention du Gouvernement du Monténégro:
 
8.              Aider ą l'établissement d'une école de formation de professeurs en langue albanaise ą Tuzi ou Ulcinj en vue de former les futurs enseignants des écoles primaires, des collčges et des lycées.
 
A l'attention du Gouvernement de Grčce:
 
9.              Prendre des mesures immédiates afin d'améliorer la situation sur le plan des Droits de l'Homme pour tous les Albanais résidant en Grčce.
 
10.          Ouvrir des négociations ą propos du recouvrement des droits de propriété de la population Cham.
 
A l'attention des leaders politiques albanais ą travers tous les Balkans:
 
11.          Se prononcer contre les leaders politiques extrémistes et les groupes recourant ą la violence dans le but de saper les accords de paix de ces cinq derničres années.
 
A l'attention de la Communauté Internationale, en particulier de l'Union Européenne et de ses Etats Membres:
 
12.          Continuer d'insister en faveur de l'application de l'Accord d'Ohrid et du Plan Covic.
 
13.          Exercer une pression plus ferme et augmenter l'aide offerte au gouvernement albanais ainsi qu'aux pays voisins afin qu'ils prennent des mesures plus énergiques contre le commerce illégal et la contrebande.
 
14.          Faciliter la levée des barričres au commerce légal inter-albanais.
 
15.          Assouplir le régime des visas ą l'égard des habitants de l'Europe du Sud-Est souhaitant visiter ou exercer une activité professionnelle au sein de l'Union Européenne.
 
16.          Répondre favorablement ą la candidature de la Macédoine ą l'adhésion de l'UE, et encourager les aspirations de l'Albanie ą rejoindre l'UE et de la mźme maničre celles de l'Albanie et la Macédoine ą adhérer ą l'OTAN.
 
17.          Continuer de contrōler les activités des extrémistes albanais et des politiciens qui les appuient.
 
Tirana/Bruxelles, le 25 février 2004
 

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La version franēaise de cette synthčse a été rendue possible grāce au soutien financier de l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie.
 
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Pėrmbledhje Ekzekutive dhe Rekomandime

Pan-shqiptarizmi nga shumė vėzhgues ėshtė parė si kėrcėnim serioz pėr stabilitetin e Ballkanit. Lėvizja pėr njė shekull e kufinjėve i ka lėnė shqiptarėt tė shpėrndarė nė Kosovė, Serbi, Mal tė Zi, Maēedoni dhe Greqi. Ushtria Ēlirimtare e Kosovės (UĒK), Armata Kombėtare Shqiptare (AKSH) nė Maqedoni, dhe grupe tė tjera kanė zhvilluar fushata violente nė mbėshtetje tė fitimit tė tė drejtave pėr shqiptarėt etnik. Cili ėshtė qėllimi i ambicjeve tė tilla shqiptare?

Hulumtimet e ICG-sė tregojnė se nocionet e pan-Shqiptarizmit janė shumė mė shumė tė shtrira dhe komplekse sesa ēėshtja e karakteristikave tė zakonshme tė shqiptarėve etnik thjesht qė synojnė arritjen e Shqipėrisė sė madhe ose Kosovės sė madhe. Ėshtė domethėnėse ēėshtja se UĒK dhe AKSH filluan tė marrin mbėshtjetje nga popullata nė Kosovė dhe Maqedoni pikėrisht dhe pėrkatėsisht nė kohėn kur pjestarė tė tyre lėvizėn nga qėllimet nacionaliste pan-shqiptare dhe u kocentruan nė tė drejtat e popullit tė tyre.  “Armata Kombėtare Shqiptare” (AKSH) qė prej kur hapurazi plasoi agjendėn lidhur me njė “Shqipėri tė madhe”, kurrė nuk arriti tė fitoj kredibilitetin e popullatės. Dhuna e ushtruar pėr kauzėn e Shqipėrisė sė madhe, ose tė ēfarėdo lloj lėvizje tė kufinjėve nuk ėshtė politikisht popullore e as moralisht e arėsyetuar.

Nė Shqipėri, qė prej vendosjes sė politikės multi-partiake, varfėria dhe konflikti i brendshėm partiak kanė errėsuar ēdo lloj aspirate qė shpien nė drejtim tė zgjerimit tė kufinjėve shtetėror. Shqipėria ėshtė mė shumė e interesuar pėr zhvillimin e lidhjeve ekonomike dhe kulturore me Kosovėn, pėrderisa tė dyja tė ruajnė shtetėsitė e ndara; dhe qeveritė e njėpasnjėshme shqiptare kanė zgjedhur partneritetin strategjik me Maqedoninė pėr shkak se tė dyja aspirojnė drejt anėtarėsimit nė NATO dhe nė Bashkimin Evropian.

Mbetet njė rrezik i konfliktit nė Kosovė, ku nuk ėshtė zgjedhur ende ēėshtja e statusit tė ardhshėm tė sajė. Dėshira e pjesės mė tė madhe tė popullatės sė Kosovės pėr pavarėsi ėshtė pėrkrahur nga shumica e shqiptarėve nga ēdo pjesė e Ballkanit. Sidoqoftė, njė Kosovė e pavarur ėshtė krejt e ndryshme nga opcioni pėr Shqipėrinė e madhe. Problemi i Bashkėsisė Ndėrkombėtare ėshtė qė tė menaxhoj procesin qė ka tė bėj me statusin final tė Kosovės pa destabilizuar fqinjėt e sajė.

Dihet se edhe nė Maqedoni edhe nė Luginėn e Preshevės sė Serbisė Jugore, konflikti ka pėrfunduar mė 2001 me ndėrmetėsimin ndėrkombėtar tė marrėveshjeve tė paqes, pėrkatėsisht tė Marrėveshjes sė Ohrit dhe tė Planit tė Qoviqit. Ndonėse ekziston pakėnaqėsia lidhur me shpejtėsinė e implementimit tė kėtyre marrėveshjeve dhe zhvillimin e reformave tė premtuara, kjo pakėnaqėsi ende nuk ka arritur stadin e krizės; nga ana tjetėr pėrpjeket e AKSH-sė pėr tė kapitalizuar pakėnaqėsinė vendore nė Maqedoni dhe nė Serbinė Jugore kanė dėshtuar. Vėmendja e vazhdueshme ndėrkombėtare do tė jetė e domosdoshme pėr tė pėrmbushur premtimet pėr tė gjitha palėt. Shqiptarėt e Malit tė Zi nė anėn tjetėr i kanė rezistuar ēdo lloj aktiviteti tė organizimit paraushtarak.

Komunitete tė diasporės sė madhe tė shqiptarėve tė Kosovės qė jetojnė nė SHBA, Gjermani dhe Zvicėr kanė pasur dhe do tė vazhdojnė tė kenė njė rol kyē nė zhvillimet aktuale ekonomike, sociale, politike nė Kosovė, tani dhe nė tė ardhmen si dhe do tė vazhdojnė tė drejtojnė ngjarjet e formacioneve ushtarake nė kėto hapsira. Ato shumė lehtė do tė hapnin fronte tė reja nėse do tė dėshironin tė mbanin tensionin e ngritur karshi ēėshtjeve tė pazgjidhura shqiptare. Pėr kėto arėsye do tė ishte mirė qė Qeveria Shqiptare dhe ajo Greke tė provojnė tė pėrpilojnė njė marrėveshje tė qėndrueshme dhe afatgjate tė ēėshtjes sė popullatės Ēame tė zhvendosur nga Greqia mė 1945, para se kjo ēėshtje tė ketė marrė hov dhe eksploduar nga nacionalistėt ekstremist, atėherė kur ankesat legjitime tė Ēamėve do tė ishin humbur nė ēėshtje mė tė thella kombėtare.

Nė afat mė tė gjatė, nacionalizmi shqiptar do tė zbutej me zbatimin e tėrėsishėm tė marrėveshjeve tė arritura me ndėrmjetėsimin ndėrkombėtar pėr shqiptarėt nė Maqedoni, Serbi dhe Mal tė Zi si dhe me mbajtjet e vazhdueshme tė presionit ndaj ekstremistėve dhe politikanėve shqiptarė tė cilėt i nxisin ata. Procesi do tė ndihmohet nga integrimi evropian, atėherė kur kufinjtė tė hapen ndėrmjet Shqipėrisė dhe dhe fqinjėve verior me ērast gjasat pėr integrim ekonomik dhe arsimim nė regjion nė pėrgjithėsi tė jenė rritur. Decentralizimi i pushtetit nė Maqedoni, dhe dhėnja me kusht e pavarsisė sė Kosovės me qėllim tė sigurimit nga ana e tė gjitha etniteteve shqiptare nė Ballkan se kufinjtė e tanishėm tė Evropės Jug-lindore nė Evropė do tė mbesin tė pandryshuar, do tė ndihmoj gjithashtu nė stabilizimin e situatės.

Rekomandime

Pėr Qeverinė e Shqipėrisė:

1. Tė vazhdohet me pėrpjekjet pėr neutralizimin e grupeve paramilitare dhe grupeve tė politikanėve ekstremist duke ndėrmarrė masa energjike kundėr tė gjitha trafikimeve tė armėve ilegale si dhe duke bėrė grumbullimin dhe ruajtjen e armėve nė Shqipėri si dhe vėnien e ligjit pėr bashkėpunim me shetet fqinje dhe Unionin Evropian.

Pėr UNMIK-un dhe KFOR-in:

2. Tė behėt intensifikimi i pėrpjekjeve pėr siguri kundėr krimit tė organizuar dhe militantėve politik, nė veēanti tė bėhet sigurimi i kufinjėve tė Kosovės nė mėnyrė me efikase.

3. Tė pėrgaditet njė proces paqėsor, legal dhe demokratik lidhur me zgjidhjen e statusit final pėr Kosovėn, duke pėrfshirė kėtu nėse ėshtė e domosdoshme edhe ndalimin e bashkimit tė Kosovės me Shqipėrinė.

Pėr Qeverinė e Maqedonisė:

4. Tė vazhdohet me implementimin e Marrėveshjes sė Ohrit duke pėrfshirė edhe reformat nė sektorin e sigurisė dhe centralizimin.

Pėr Qeverinė e Serbisė:

5. Tė bėhet ndėrtimi i trupit koordinues pėr Serbinė jugore.

6. Frenimi elementėve ekstremist nė forcat e sigurisė.

7. Shtrėngimi i kontrollave doganore pėrgjatė kufirit administrativ me Kosovėn si dhe tė luftohet krimi i organizuar.

Pėr Qeverinė e Malit tė Zi:

8. Tė ndihmohet nė themelimin e njė kolegji trajnues tė gjuhės shqipe nė Tuz ose  Ulēin, me qėllim tė trajnimit tė mėsuesve tė shkollave tė ardhme fillore dhe tė mesme.

Pėr Qeverinė e Greqisė:

9. Tė ndėrmirren masa tė menjėherėshme pėr pėrmirėsimin e tė drejtave tė njeriut pėr tė gjithė shqiptarėt me banim nė Greqi.

10. Tė hapen negociata lidhur me rivendosjen e tė drjtave tė duhura pėr Ēamėt.

Pėr liderėt politik shqiptarė nė tėrė Ballkanin:

11. Flisni hapur kundėr politikanėve ekstremist dhe grupeve violente tė cilėt kėrkojnė tė minojnė marrėveshjet paqėsore tė pesė viteve tė fundit.

Pėr Komunitetin Ndėrkombėtar, nė veēanti Unionin Evropian dhe shteteve anėtare:

12. Tė vazhdohet me implementimin e marrėveshjes sė Ohrit dhe planit tė Ēoviqit.

13. Tė bėhet presion pėr rritjen e asistencės pėr qeverinė shqiptare dhe qeveritė fqinje pėr tė mundėsur luftėn e vendosur kundėr tregtisė ilegale dhe kontrabandės.

14. Tė ndihmohet mėnjanimi i pengesave pėr zhvillimin e tregtisė ndėr-shqiptare

15. Tė lehtėsohet dhėnja e vizave pėr banorėt e Evropės Jug-lindore qė dėshirojnė tė punojnė ose vizitojnė shtetet anėtare tė Bashkimit Evropian.

16. T’i ipet reagim pozitiv aplikimit tė Maqedonisė pėr antarėsim nė Unionin Evropian, si dhe tė kurajoj aspiratat e Shqipėrisė pėr antarsim nė BE dhe tė pėrkrahen aspiratat e Shqipėrisė dhe Maqedonisė pėr anėtarsim nė NATO.

17. Tė vazhdohet me monitorimin e aktiviteteve tė ekstremistėve shqiptarė dhe politikanėve qė i mbėshtesin ata.

Tiranė/Bruksel, 25 shkurt, 2004


 

EXECUTIVE SUMMARY AND RECOMMENDATIONS

Pan-Albanianism is seen by many observers as a serious threat to Balkan stability. A century of shifting borders has left ethnic Albanians scattered across Kosovo, Serbia, Montenegro, Macedonia and Greece. The Kosovo Liberation Army (KLA), the National Liberation Army (NLA) in Macedonia, and other groups have all waged campaigns of violence in support of enhanced rights for ethnic Albanians. Where is the ceiling to their ambitions?

ICG’s research suggests that notions of pan-Albanianism are far more layered and complex than the usual broad brush characterisations of ethnic Albanians simply bent on achieving a greater Albania or a greater Kosovo. It is instructive that both the KLA and NLA started to gain popular support in Kosovo and Macedonia respectively at precisely the time when they moved away from their initial pan-Albanian nationalist goals and concentrated on more rights for their own people. The “Albanian National Army” (ANA) which overtly advocated a “Greater Albania” agenda, never managed to gain popular credibility. Violence in the cause of a greater Albania, or of any shift of borders, is neither politically popular nor morally justified.

In Albania since the arrival of multiparty politics, poverty and internal political conflict have eclipsed any aspirations towards expanding the state’s boundaries. Albania is more interested in developing cultural and economic ties with Kosovo, whilst maintaining separate statehood; and successive Albanian governments have opted for a strategic partnership with Macedonia as both aspire towards membership of NATO and the European Union.

There remains a risk of conflict in Kosovo, where the question of future status has not yet been resolved. The desire of the vast majority of Kosovo’s population for independence is supported by most Albanians elsewhere in the Balkans. However an independent Kosovo is quite a different matter from a Greater Albania. The international community’s problem is to manage the process of dealing with Kosovo’s final status without destabilising its neighbour.

In both Macedonia and the Presevo Valley of Southern Serbia, conflict was ended in 2001 by internationally brokered peace agreements, respectively the Ohrid Agreement and the Covic Plan. While there is dissatisfaction with the pace of implementation of these agreements, and with the delivery of promised reforms, this has not yet reached the point of crisis; the ANA’s attempts to capitalise on local discontents in Macedonia and Southern Serbia failed. Continued international attention will be necessary to ensure that all sides deliver on their promises. Montenegrin Albanians, on the other hand, have thus far resisted any form of paramilitary activity.

The large Kosovo Albanian diaspora communities living in the United States, Germany and Switzerland have played – and will continue to play – a key role in the current and future economic, social and political development of Kosovo, as well as dictating military events on the ground. They could easily open up new fronts if they wish to keep up the pressure on the numerous unresolved Albanian-related issues. For these reasons it would be advisable for the Albanian and Greek governments to try and settle the long-standing issue of the Chams displaced from Greece in 1945, before it gets hijacked and exploited by extreme nationalists, and the Chams’ legitimate grievances get lost in the struggle to further other national causes.

In the long term, Albanian nationalism will be tamed by full implementation of internationally-brokered agreements and respect for Albanians’ place in Macedonian, Serbian, and Montenegrin society, together with consistent pressure on Albanian extremists and politicians who appeal to them. The process will be assisted by European integration - as the borders open between Albania and its northern neighbours, and economic and educational opportunities increase across the region. Decentralising power in Macedonia, and giving Kosovo conditional independence in return for an assurance from all the Albanian entities in the Balkans that the present borders of south-eastern Europe will remain unchanged, would also help stabilise the situation.

RECOMMENDATIONS

To the Government of Albania:

1.  Continue efforts to neutralise paramilitary groups and extremist politicians by cracking down on all illegal arms trafficking and hoarding of weapons in Albania and maintaining cooperation on law-enforcement with neighbouring states and the European Union.

To UNMIK and KFOR:

2.  Intensify security efforts against organised crime and political militants, in particular by securing Kosovo’s borders more effectively.

3.  Prepare for a peaceful, legal and democratically rooted process of resolving Kosovo’s final status, including if necessary a bar on Kosovo uniting with Albania.

To the Government of Macedonia:

4.  Continue implementation of the Ohrid Agreement, including security sector reforms and decentralisation.

To the Government of Serbia:

5.  Reconstruct the Coordination Body for Southern Serbia.

6.  Rein in extremist elements in the security forces.

7.  Tighten customs controls along the Administrative Boundary with Kosovo, and crack down on organised crime.

To the Government of Montenegro:

8.  Assist with the establishment of an Albanian-language teacher training college in Tuzi or Ulcinj, in order to train future elementary and secondary school teachers.

To the Government of Greece:

9.  Take immediate measures to improve human rights for all Albanians resident in Greece.

10.  Open negotiations on the restoration of Cham property rights.

To Albanian Political Leaders throughout the Balkans:

11.  Speak out against extremist politicians and violent groups which seek to undermine the peace agreements of the last five years.

To the International Community, particularly the European Union and its Member States:

12.  Continue to insist on the implementation of the Ohrid Agreement and the Covic Plan.

13.  Put firmer pressure on and increase assistance to the Albanian and neighbouring governments to crack down firmly on illegal trade and smuggling.

14.  Facilitate the removal of obstacles to legal inter-Albanian trade.

15.  Ease the visa regime for residents of south-eastern Europe wanting to work in or visit the European Union.

16.  Give a positive response to Macedonia’s application for membership of the European Union, and encourage Albania’s aspirations to EU membership and both Albania’s and Macedonia’s aspirations to join NATO.

17.  Continue monitoring the activities of  Albanian extremists, and the politicians who aid them.

Tirana/Brussels, 25 February 2004