La fragile paix établie depuis cinq ans au Kosovo a explosé mercredi sous le coup d'affrontements entre communautés serbe et albanaise, les plus violents depuis que la province de l'ex-Yougoslavie a été placée sous l'autorité de l'Onu en 1999.
Les violences ont débuté mercredi en matinée à Mitrovica autour du pont sur l'Ibar, qui sépare les quartiers serbe, au nord, et albanais, au sud, lorsqu'une foule d'Albanais en colère a tenté d'envahir la partie serbe de la ville.
Selon eux, trois enfants de la communauté albanophones auraient péri noyés la veille dans un village voisin après avoir été harcelés par des Serbes. Un survivant a affirmé que les enfants avaient été noyés en représailles de la grave blessure par balle d'un adolescent serbe, victime d'une fusillade à Caglavica.
Jeudi 18 Mars 2004 Le Kosovo a connu hier une flambée de violence
entre Serbes et Albanais qui a fait 18 morts et plus de 250 blessés.
C'est la première fois que se produisent des affrontements aussi
meurtriers depuis le fin du conflit dans cette province serbe à majorité
albanaise, en juin 1999. |
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Communiqué de
presse SG/SM/9202 |
LE SECRETAIRE GENERAL CONDAMNE LES ACTES DE VIOLENCE ENTRE
ALBANAIS DU KOSOVO ET SERBES DU KOSOVO INTERVENUS A MITROVICA
La déclaration suivante a été communiquée le 17 mars par le porte-parole du Secrétaire général, Kofi Annan:
Le Secrétaire général condamne fermement les actes de violence, intervenus entre Albanais du Kosovo et Serbes du Kosovo à Mitrovica, Lipljan, Pec et Gnjilane, au cours desquels sept personnes ont été tuées et plusieurs centaines blessées. Les rapports préliminaires indiquent que plusieurs soldats de la Force de paix au Kosovo (KFOR) ainsi que des membres de la police civile internationale de la MINUK figurent parmi les victimes.
Il appelle toutes les parties aux affrontements à mettre fin immédiatement aux actes de violence, qui mettent en péril la stabilité du Kosovo et la sécurité de toute sa population.
Il exprime son soutien total aux efforts de son Représentant spécial et du reste de la communauté internationale, et appelle les autorités locales à contribuer à normaliser la situation, ainsi qu’à aider à l’interpellation des responsables de ces affrontements.
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