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RFE/RL NEWSLINE Vol. 8, No. 81, Part II, 30 April 2004

PACE URGES COOPERATION IN KOSOVA...
The Parliamentary Assembly of the
Council of Europe (PACE) on 29 April adopted a resolution urging the
UN civilian administration in Kosova (UNMIK), Kosovar Albanian
institutions and politicians, as well as Serbian politicians in
Kosova and Belgrade to cooperate and implement the "Standards for
Kosova" program and to help create a democratic and multiethnic
Kosova, the Council of Europe's website (http://www.coe.int)
reported. UNMIK head Harri Holkeri, who participated in the PACE
session, said that October parliamentary elections "might prove to be
more difficult than we have expected before the March violence." He
added, "Before the elections, we want to see that the political
parties encourage reconciliation between communities. The Council of
Europe has provided us a highly valuable service in sending
observation missions to the three elections Kosovo has had so far. We
commend your involvement in the 2004 elections" (see "RFE/RL
Newsline," 17 and 18 March and 29 April 2004; and "RFE/RL Balkan
Report," 26 March and 2 and 16 April 2004). UB

...WHILE BELGRADE PLANS AUTONOMY FOR KOSOVAR SERBS. Serbia's
parliament on 29 April unanimously approved a government plan
envisioning the introduction of a system of double autonomy for the
Serbian minority in Kosova, RFE/RL's South Slavic and Albanian
Languages Service reported (see "RFE/RL Newsline," 29 April 2004).
According to the plan, territorial autonomy will be granted to those
districts, municipalities, and settlements, where Serbs were in the
majority before the 1999 Kosova conflict. Serbs living scattered
among the majority Kosovar Albanian population will be granted
personal autonomy. Serbian Prime Minister Vojislav Kostunica said he
will discuss the plan with the ambassadors of the Contact Group
countries (the United States, France, Germany, Italy, Russia, and the
United Kingdom). British Minister for Europe Denis MacShane said the
Kosovar Serbs must play a bigger role in the local authorities, but
he warned that proposals from Belgrade must not obstruct the dialogue
between Belgrade and Prishtina, RFE/RL's South Slavic and Albanian
Languages Service reported. UB

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Parliamentary Assembly session : 26 - 30 April 2004

The implementation of the ''Standards for Kosovo'' is the key to achieving
stability

Regardless of the nature of its future status, the full implementation of
the `Standards for Kosovo', endorsed by the UN Security Council on 12
December 2003, is the key to achieving stability and drawing Kosovo nearer
to Europe, according to the Assembly.

Following the proposals made by the rapporteur on the situation in Kosovo
(Tony Lloyd, United Kingdom, SOC), the Assembly called on the UN Interim
Administration Mission in Kosovo to make the implementation of the
`Standards for Kosovo' a priority and to ensure the full participation of
the Kosovo political leaders and the Provisional Institutions of
Self-Government in this process. The Mission should implement the reform of
local self-government and public administration drawing extensively on the
recommendations made by the Council of Europe ("the Civiletti report"). It
also should take full responsibility, together with the international
security force (KFOR), to ensure the security of all ethnic groups and
freedom of movement and protection of cultural property.

The parliamentarians called on the Kosovo political leaders and the
Provisional Institutions of Self-Government to work in real partnership with
UNMIK to create conditions for a multi-ethnic and democratic Kosovo and to
adopt a responsible attitude towards implementation of the UNMIK's Kosovo
Standards Implementation Plan.

The Assembly called on the authorities of Serbia and Montenegro to
co-operate in the process of achieving the `Standards for Kosovo'. It called
on the Kosovo Serb leaders to rejoin fully the political process and
re-enter the central and municipal political institutions from which they
have withdrawn and thus contribute to achieving the `Standards for Kosovo'.

Harri Holkeri, Special Representative of the UN Secretary-General in Kosovo,
who took part in the debate, said, in view of the forthcoming Kosovo
Assembly elections (23 October), that they "might prove to be more difficult
that we have expected before the March violence. Before the elections, we
want to see that the political parties encourage reconciliation between
communities. The Council of Europe has provided us a highly valuable service
in sending observations missions to the three elections Kosovo has had so
far. We commend your involvement in the 2004 elections", he stated.

The Assembly called on the Committee of Ministers to respond favorably to
the request made by UNMIK to be responsible for international observation of
the elections.

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Parliamentary Assembly
Assemblée parlementaire

Edition provisoire

Situation au Kosovo

Résolution 1375 (2004)[1]


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1.         La vague de violences ethniques observée en mars 2004 au Kosovo
montre bien qu'en dépit des multiples efforts de la communauté
internationale, le Kosovo a encore un long chemin à parcourir avant de
devenir pluriethnique et démocratique

2.         Bien que la situation actuelle soit à imputer surtout à la
persistance du nationalisme ethnique des communautés concernées, la
communauté internationale a sa part de responsabilités. Depuis le
renversement du régime Milosevic en 1999, d'autres événements mondiaux ont
retenu de plus en plus l'attention internationale, et l'on ne s'est pas
assez intéressé aux événements du Kosovo ni à l'absence de progrès constatée
là-bas.

3.         L'assemblée parlementaire condamne avec vigueur les coupables des
récents événements, qui ont fait de nombreux morts et de nombreux blessés,
et qui ont gravement endommagé des biens, notamment d'importants monuments
culturels et que l'on pourrait considérer comme une épuration ethnique de la
population non-albanaise. A cet égard, il est essentiel de rendre le système
de justice pénale du Kosovo aussi efficace et bien géré que possible,
conformément aux normes pertinentes du Conseil de l'Europe, y compris en
veillant à ce que le nouveau Code pénal et le nouveau Code de procédure
pénale soient mis en place de manière ordonnée et avec succès. Pour
recommencer à établir un climat de confiance entre les diverses communautés,
il est urgent et il importe au plus haut point d'enquêter sur ceux qui ont
provoqué les actes de violence ethniques et de traduire rapidement les
coupables devant un tribunal équitable et impartial.

4.         Les événements de mars constituent une tragique régression dans
le processus de réconciliation auquel la communauté internationale - dont le
Conseil de l'Europe - travaille depuis cinq ans, et ils ont renversé le
mouvement de retour des personnes déplacées, puisque depuis lors, 4 100
Serbes, Roms et autres non-Albanais, ont quitté le Kosovo. La réconciliation
entre les Albanais et les Serbes demeure actuellement hors de portée, et l'
on est encore loin d'un Kosovo où chaque membre de chaque communauté aurait
la faculté de vivre dans un milieu sûr et stable et de se déplacer
librement. Le plein respect de l'Etat de droit et la protection effective
des droits de l'homme, dans un contexte de stabilité et de sécurité
généralisées, sont des conditions préalables indispensables à la réussite
des projets concernant les retours et à la suivie future des communautés
serbe et rom et des autres communautés non-albanaises. En conséquence, l'
Assemblée estime qu'il faut tout mettre en ouvre pour que l'ensemble des
pouvoirs publics du Kosovo - qu'ils soient locaux ou internationaux -
relèvent de la compétence d'un mécanisme judiciaire capable de garantir un
recours effectif contre toutes les violations des droits de l'homme,
mécanisme qui serait, si possible, placé sous la supervision de la Cour
européenne des Droits de l'Homme.

5.         L'Assemblée sait que le Comité des Ministres est en train d'
étudier l'applicabilité des conventions du Conseil de l'Europe au Kosovo, et
elle souligne la nécessité de parvenir prochainement à une conclusion sur ce
point. D'ici là, elle prie instamment la Mission d'administration
intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) d'appliquer et de promouvoir
les instruments juridiques pertinents du Conseil de l'Europe.

6.         La MINUK, qui assure le contrôle de la province depuis juin 1999,
a accompli des progrès au cours des cinq dernières années, mais cela n'a pas
été suffisant pour qu'elle puisse transmettre une part de ses
responsabilités à l'IIAA, et notamment à la classe politique locale. Il
reste beaucoup à faire, et faute d'un plan clair comme d'un engagement
inconditionnel de la communauté internationale à rendre rapidement la classe
politique locale pleinement responsable de l'avenir de tous les citoyens,
les progrès souhaités ne pourront avoir lieu.

7.         L'Assemblée se félicite que les autorités du Kosovo aient décidé
d'accepter la responsabilité pour la réparation des dégâts causés par les
émeutes de mars et d'allouer des crédits pour ce faire. Elle insiste
cependant sur la nécessite de procéder à une évaluation des dommages et de
confier les travaux de restauration à des experts locaux et internationaux
sélectionnés indépendamment de leur appartenance ethnique ou religieuse.

8.         La seule base légale pour le règlement de la question du Kosovo
demeure la Résolution 1244 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée
le 10 juin 1999, dont l'une des principales dispositions concerne le
désarmement des extrémistes du Kosovo, et qui offre un cadre pour le passage
à l'auto-administration. Quel que doive être le futur statut du Kosovo, l'
application pleine et entière des « Normes pour le Kosovo », approuvées le
12 décembre 2003 par le Conseil de Sécurité, s'impose absolument pour
stabiliser le Kosovo et le rapprocher de l'Europe.

9.         L'Assemblée applaudit au lancement par la MINUK, le 31 mars 2004,
du Plan d'application des normes pour le Kosovo (PANK), qui expose les
actions et politiques requises afin de satisfaire aux critères énoncés dans
les « Normes pour le Kosovo ». Il faut veiller à ce que cet exercice ne
devienne pas artificiel et permette une application effective des normes en
question par des actions pratiques et des progrès tangibles. La classe
politique locale doit être pleinement impliquée dans sa réalisation, car il
offre des moyens concrets de faire en sorte que les communautés ethniques
vivent en paix sans la présence de la MINUK et de la KFOR.

10.       Le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe a contribué à la
rédaction d'un rapport d'experts indépendants commandé par les Nations
Unies, qui énonce des propositions détaillées concernant la réforme de l'
auto-administration locale et de l'administration publique au Kosovo (« le
rapport Civiletti », SG/Inf (2003)40, remis aux Nations Unies en novembre
2003). Il appartient maintenant à la MINUK et aux IIAA de donner suite à ces
recommandations. Bien que les événements de mars aient rendu plus difficile
l'établissement d'un accord sur une stratégie de décentralisation, l'
Assemblée estime que les recommandations en question sont toujours valables
et que leur mise en ouvre contribuerait beaucoup à promouvoir la
participation des citoyens de toutes origines ethniques à la vie publique
ainsi qu'au renforcement des IIAA.

11.       Le Kosovo est une des régions les plus pauvres d'Europe ; le taux
de chômage y est extrêmement élevé, et plus de la moitié de sa population
vit dans une grande pauvreté. La conjonction explosive de deux faits - une
population jeune et politiquement agitée et un chômage élevé - constitue un
terrain fertile pour la violence et le développement d'une économie
souterraine où règnent criminalité et trafic de drogues et d'êtres humains.
Cela, joint à l'incertitude quant au futur statut politique du Kosovo, a
pour effet de décourager les investissements étrangers, étouffant ainsi la
croissance économique. La communauté internationale, et singulièrement l'
Union européenne, doit donc réexaminer l'ordre de priorité de ses objectifs
pour la région afin de remédier à la situation actuelle, qui est critique.

12.       L'Assemblée demande à la Mission d'administration intérimaire des
Nations Unies au Kosovo de :

i.       faire de l'application des « Normes pour le Kosovo » un objectif
prioritaire et d'assurer la participation pleine et entière des Institutions
intérimaire d'auto-administration dans le cadre de ce processus ;

ii.       veiller à ce que le Plan d'application des normes pour le Kosovo
offre des garanties suffisantes aux minorités vivant dans cette province et
y assure le retour en toute sécurité des populations déplacées ;

iii.       mettre en ouvre la réforme de l'auto-administration locale et de
l'administration publique en s'inspirant largement des recommandations du
Conseil de l'Europe (« le rapport Civiletti »), qui sont valables quel que
doive être le statut définitif du Kosovo ;

iv.       déterminer pourquoi les forces extrémistes continuent à jouer un
rôle de premier plan au Kosovo, ainsi que de prendre des mesures concrètes
en vue de les éradiquer et de restaurer la confiance entre les diverses
communautés ethniques ;

v.       assumer l'entière responsabilité, avec la force de sécurité
internationale (KFOR), de la sécurité de tous les groupes ethniques et de la
liberté de mouvement de leurs membres ainsi que de la protection des biens
culturels.

13.       L'Assemblée demande aux dirigeants politiques du Kosovo et aux
Institutions intérimaires d'auto-administration de :

i.       travailler dans le cadre d'un véritable partenariat avec la MINUK
et de créer les conditions propices à l'avènement d'un Kosovo pluriethnique
et démocratique ;

ii.       adopter une attitude responsable quant à la mise en ouvre du Plan
d'application des normes pour le Kosovo ;

iii.       donner la priorité à la réforme de l'auto-administration locale
et de l'administration publique et d'expliquer sous un angle positif l'
importance de cette tâche à la population ;

iv.       démontrer sans ambiguïté leur véritable engagement à protéger les
minorités, à construire une société pluriethnique où règne la liberté de
mouvement, ainsi qu'à châtier les extrémistes coupables de violences ;

v.       établir un plan de retour exhaustif et efficace de contribuer - y
compris en reconstruisant les immeubles et les monastères et églises
endommagés - à  créer les conditions qui permettront aux personnes déplacées
de rentrer chez elles ;

vi.       ne plus soutenir activement ou passivement les groupes extrémistes
qui attisent les violences interethniques contre les Serbes et les autres
non-Albanais ;

vii.       prendre des mesures concrètes pour s'attaquer aux causes des
violences à motivation ethnique et faire traduire leurs auteurs en justice.

14.       L'Assemblée demande au Gouvernement de Serbie et au Conseil des
Ministres de la Serbie-Monténégro de :

i.       prendre une part constructive à la réalisation du Plan d'
application des normes pour le Kosovo et à la mise en ouvre des « Normes
pour le Kosovo » ;

ii.       démanteler les structures parallèles qu'il soutient au Kosovo et
qui y  empêchent actuellement la construction d'une société pluriethnique et
la reconstruction des biens culturels ;

iii.       appliquer effectivement les instruments juridiques du Conseil de
l'Europe qu'il a ratifiés, en particulier dans le domaine de la protection
des droits de l'homme, y compris en ce qui concerne la protection des
minorités et la prévention de la torture ;

iv.       contribuer à créer les conditions qui permettront aux Serbes
fuyant la violence de retourner au Kosovo.

15.       L'Assemblée demande aux dirigeants serbes du Kosovo de s'impliquer
pleinement à nouveau dans le processus politique et de réintégrer les
institutions politiques centrales et locales dont ils se sont retirés, ce en
quoi ils contribueront à la mise en ouvre des « Normes pour le Kosovo ».

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[1] Discussion par l'Assemblée le 29 avril 2004 (14e séance) (voir Doc.
10157, rapport de la commission des questions politiques, rapporteur : M.
Lloyd et Doc. 10170, avis de la commission de la culture, de la science et
de l'éducation, rapporteur : M. O'Hara). Texte adopté par l'Assemblée le 29
avril 2004 (14e séance).

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Parliamentary Assembly
Assemblée parlementaire


Provisional edition

Situation in Kosovo

Recommendation 1660 (2004)[1]



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1.         The Parliamentary Assembly refers to its Resolution 1375 (2004)
on the Situation in Kosovo.

2.         The Assembly also notes the commitment of the Council of Europe
to the development of democratic values, civil society and inter-ethnic
co-operation in Kosovo.  It therefore encourages the Committee of Ministers
to authorise promptly the Secretary General to reach agreements with UNMIK
and KFOR, on the basis of the existing draft texts, for the full
implementation of the Convention for the Prevention of Torture and Inhuman
or Degrading Treatment or Punishment and of the Framework Convention for the
Protection of National Minorities.

3.         The Assembly notes that the United Nations Interim Administration
Mission in Kosovo (UNMIK) has requested the Council of Europe to accept the
responsibility for international observation of the forthcoming Kosovo
Assembly elections (23 October 2004). These will be the first elections
administered largely by the Kosovars themselves, assisted by the OSCE
Mission in Kosovo and UNMIK. The Assembly considers that it is of utmost
importance that the Council of Europe does accept this request to ensure
impartiality of the observation.

4.         The Assembly therefore recommends that the Committee of
Ministers:

i.         respond favourably, as has been proposed by the Secretary General
of the Council of Europe and as was already done during the last three
election cycles in Kosovo, to the request made by UNMIK to be responsible
for international observation of the Kosovo Assembly elections of 23 October
2004;

ii.         allocate necessary resources to allow the Council of Europe to
put at the disposal of UNMIK and the Provisional Institutions of
Self-Government its experience in implementing the reform of local
self-government and public administration and the development of youth
participation.


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[1] Assembly debate on 29 April 2004 (14th Sitting) (see Doc.10157, report
of the Political Affairs Committee, rapporteur: Mr Lloyd and Doc. 10170,
opinion of the Committee on Culture, Science and Education, rapporteur: Mr O
'Hara). Text adopted by the Assembly on 29 April 2004 (14th Sitting).


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Spring session, Strasbourg - 26-30 April 2004


Disappeared persons and the persecution of the press in Belarus, the
honouring of commitments by Albania and Monaco's application for membership
of the Council of Europe top the agenda of the Parliamentary Assembly's
Spring Session.

There will be three urgent debates on Cyprus, on the situation in Kosovo and
in Armenia. Reports on the strengthening of the United Nations, on
euthanasia and on the situation of European prisons and pre-trial detention
centres will also be debated.

Croatian Prime Minister Ivo Sanader (Tuesday 27), Netherlands Prime Minister
Peter Balkenende and Minister for Foreign Affairs of the Netherlands and
Chairman of the Committee of Ministers Bernard Bot (Wednesday 28), and
Azerbaijan President Ilham Aliyev (Thursday 29) are among guest speakers.

Monaco National Council President Stéphane Valéri, Kazakhstan Senate Speaker
Nurtay Abikayev (Tuesday 27), and the UN Secretary General's Special
Representative in Kosovo Harri Holkeri (Thursday 29) will also address the
Assembly.