L'envoyé de l'ONU pour le Kosovo a condamné mardi l'attaque ą la bombe contre le président du Kosovo, Ibrahim Rugova, estimant que de tels actes n'avaient pas le soutien de la majorité des Kosovars. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Kosovo, Soren Jessen-Petersen, a fermement condamné l'attaque ą l'explosif qui visait le convoi du président du Kosovo, Ibrahim Rugova, ą Pristina, capitale de cette province de Serbie et Monténégro, mardi matin, a-t-on appris d'un communiqué de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo ( MINUK). M. Jessen-Petersen a souligné que de telles actions constituent une attaque contre les institutions démocratiques du Kosovo, exprimant sa confiance dans le fait que les récents exemples de maturité politique au Kosovo révélaient une détermination qui permettrait aux institutions du Kosovo de surmonter de tels actes de violence. Dans sa déclaration, le représentant spécial a affirmé que de tels actes n'ont pas le soutien de la majorité de la population du Kosovo et qu'ils ne parviendraient pas ą faire dérailler les progrčs du Kosovo vers la mise en oeuvre des normes et des pourparlers sur le statut final. Une forte explosion a frappé le convoi du président du Kosovo mardi matin, ą son passage ą Pristina. Le président kosovar a été transféré sain et sauf dans un autre véhicule et a quitté les lieux. Le Kosovo est administré par l'ONU depuis juin 1999, aprčs que les forces de sécurité serbes eurent été chassées de cette province ą majorité albanaise aprčs des bombardements de l'Otan. |
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Sųren
Jessen-Petersen, a « fermement condamné aujourd'hui l'attaque ą l'explosif
qui visait le convoi du Président du Kosovo, Ibrahim Rugova, ą Pristina ce
matin », indique un communiqué
de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).
Le Représentant spécial a souligné que « de telles actions constituent
une attaque contre les institutions démocratiques du Kosovo », exprimant sa
confiance dans le fait que les récents exemples de maturité politique au
Kosovo révélaient une détermination qui permettraient aux institutions du
Kosovo de surmonter de tels actes de violence ».
Sųren Jessen-Petersen faisait ainsi référence ą la démission, la
semaine derničre, du Premier ministre Ramush Haradinaj, qui s'est rendu au
Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (
TPIY ) qui l'accuse de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre
commis en 1998 en sa qualité de commandant de l'UCK (voir notre dépźche
du 11 mars 2005).
Dans sa déclaration, le Représentant spécial a affirmé que « de tels
actes n'ont pas le soutien de la majorité de la population du Kosovo et
qu'ils ne parviendraient pas ą faire dérailler les progrčs du Kosovo vers
la mise en oeuvre des normes et des pourparlers sur le statut final ».
Les « Normes pour le Kosovo » sont huit objectifs qui visent ą rétablir
la confiance entre la majorité albanaise et la minorité serbe, tels que des
institutions démocratiques, la garantie du droit des minorités et un systčme
juridique impartial, qui doivent źtre atteints avant que ne s'ouvrent les
pourparlers sur le statut final de la province serbe.
L'ONU, par l'intermédiaire de la MINUK, gčre le Kosovo depuis que
l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a chassé les troupes
yougoslaves dans un contexte de graves violations des droits de l'homme lors
des combats entre Albanais et Serbes, en 1998 et 1999. Les Albanais
constituent environ 90% de la population du Kosovo.
15 mars 2005 L'Envoyé de l'ONU pour le
Kosovo a condamné aujourd'hui l'attaque ą la bombe qui visait le Président
du Kosovo, Ibrahim Rugova, estimant que de tels actes n'avaient pas le soutien
de la majorité des Kosovars.
Patrouille de la police
ONU au Kosovo
Publié dans la presse : 16 mars 2005
Mise en ligne : mercredi 16 mars 2005
Le Président du Kosovo a échappé ą une tentative dattentat mardi 15 mars. Cette attaque, qui na pas été revendiquée, est un signe inquiétant pour lavenir. Le Kosovo va-t-il entrer dans une période de vide et dincertitude politique ?
Les surprises se succčdent au Kosovo. Aprčs les bonnes, les mauvaises surprises sont aussi ą lordre du jour. Les bonnes - comme tout le monde peut le penser - ont rapport avec la faēon dont a été géré la publication de lacte daccusation du Tribunal de La Haye contre Ramush Haradinaj, lancien Premier ministre du Kosovo, le 8 mars dernier.
Tout dabord, en raison du comportement mźme de Ramush Haradinaj, la société kosovare a réussi ą transformer lessai de La Haye. Lors des deux derniers jours quil a passé au Kosovo avant son départ pour La Haye, Ramush Haradinaj a su gérer la crise prévue depuis des mois, en conséquence de lacte daccusation du Tribunal pour les crimes de guerre de lex-Yougoslavie. Ainsi, contrairement ą toutes les craintes, non seulement il ny a pas eu de grands problčmes mais, au contraire, le Kosovo a amélioré sa position internationale, comme cela a été constaté dans le pays et dans toutes les capitales occidentales.
Quelques jours seulement aprčs cet examen trčs difficile pour le Kosovo, qui sera sūrement pris en compte lors de lévaluation générale du processus de réglement final du statut, les explosions de Pristina et de Mitrovica ont créé des problčmes inattendus.
Lattentat le plus dangereux est celui de mardi matin. La cible de lexplosion était la voiture du Président du Kosovo, Ibrahim Rugova. La semaine derničre, la stabilité a été assurée par le mérite du Premier ministre Haradinaj, cette fois-ci tout dépendait de la chance et du hasard. On peut imaginer ce qui aurait pu se dérouler au Kosovo, si la vie du Président Rugova avait réellement été mise en danger.
Dans les circonstances actuelles, on peut seulement spéculer sur les responsabilités des derničres explosions. Sont-elles toutes liées entre elles ? Qui a attaqué le président Rugova ? Quelles sont les objectifs de lattaque du mardi 15 mars et puis quelles sont les rapports entre ces explosions et les événements de La Haye ainsi quavec le gouvernement du Kosovo ? Tout comme lors des cas similaires dans le passé, il nest pas difficile didentifier la partie la plus lésée, ą savoir la société kosovare. Ces explosions vont remettre en cause les succčs de la semaine passée. Le retentissements des explosions de Pristina se fait maintenant entendre, pour le plus grand mal du Kosovo, au contraire des appels des hommes politiques du Kosovo, en premier lieu celui de Ramush Haradinaj, la semaine passée, qui réunissait la rationalité et le pragmatisme politique.
Quoi quil en soit, la premičre chose qui nous vient ą la pensée, comme réponse ą la surprise de ces explosions est que la question du gouvernement du Kosovo, aprčs le départ de Ramush Haradinaj ą La Haye, doit se refermer le plus vite possible. Peut-źtre que les derniers incidents nont aucune liaison avec cette question. Mais tant que la question sera ouverte, tant que le gouvernement du Kosovo, quel quil soit, en se basant sur un accord entre les partis politiques, naura pas reēu ą nouveau la confiance du Parlement du Kosovo, ce vide, cet inconnu, peuvent źtre exploités par tout le monde. Indépendamment des motifs des uns et des autres, cela met en danger lavenir du Kosovo.
Rugova dhe pasardhesi i Haradinajt |
E Merkure, 16 Mars 2005 |
Javier
Solana permendi fjalen "gjithperfshirje". Soren
Jessen-Petersen mendon ndryshe. Mbetet e pazgjidhur dilema se cfare
Qeverie i duhet Kosoves. Dikur e ka pasur shef, por me nuk vazhdon t'i pergjigjet njesoj, kushdo qe te jete Javier Solana. Duke dashur ta ruaj pavaresine e vet, Soren Jessen- Petersen ka rene ne konflikt te hapur me shefin e diplomacise europiane. Qe te dy kane qendrime te kunderta rreth asaj se cfare Qeverie duhet ta kete Kosova pas doreheqjes dhe udhetimit ne Hage te Ramush Haradinajt. Bashkimi Europian eshte deklaruar me kohe se parapelqen nje qeveri ku do te ishin te perfaqesuar 'te gjithe'. Danezi ne krye te UNMIK, nderkaq, ka me teper simpati per nje Qeveri si kjo aktuale. Edhe me heret u deklarua se nuk ka nevoje te ndryshohet vetem per 'hir te disa lidereve'. Vleresimet se kush e ka me mire jane te ndryshme, por keto qendrime mund ta vonojne konstituimin e Qeverise se re. Ka te ngjare qe kjo pune te mos shpejtohet as pas kthimit se Solanas ne Bruksel. Nderkohe, presionet nderkombetare mbi kryeadministratorin Petersen sa shkojne e shtohen. "BE do ta mbeshtesw zoterinw ne krahun tim te djathte", tha Javier Solana dje ne Prishtine, duke folur per Petersenin. Ky i fundit tha per Solanen se eshte nje mik i Kosoves dhe i tij personal. Mirepo, duket sikur kjo marredhenie mes dy diplomateve nuk mund ta zbuse konfliktin e ndersjelle te kendveshtrimeve mbi Qeverine e re te Kosoves. Ky konflikt, te henen ne Prishtine, u transferua edhe para mediave. "Sinqerisht mendoj se nje proces gjithperfshires do te jete me i miri. Kemi nje proces te rendesishem para vetes dhe kemi nevoje per konsensus. Per kete eshte e domosdoshme qe secili te jete ne Qeveri dhe ne procesin e diskutimit te statusit", tha Solana gjate takimit me media. Duke e qartesuar qendrimin e vet ai shtoi se pergjegjesia per zgjedhjen e lidereve eshte tek zgjedhesit, jo tek ai. "Por, natyrisht, mendoj se kemi te drejte te japim keshilla", insistoi. Deklaratat e Solanes, pikerisht ne krahun e majte te Petersenit, duket ta kishin nervozuar pak danezin. I pyetur nese mendon njesoj si Solana per nje qeveri te koalicionit te gjere, Jessen-Petersen eshte bere kinse-s'po-merr-vesh. "Nuk e degjova z.Solana duke folur per nje qeveri te gjere. E degjova duke folur per nje proces gjithperfshires, i cili do te udheheq deri ne krijimin e Qeverise. Pajtohem se duhet kete nje proces te tille dhe se nuk kemi kohe per te humbur", tha. Edhe nje numer komunikimesh me diplomate te huaj dhe bisedat me disa lidere kosovare kane lene te kuptohet se Petersen ne thelb ka qendrim te kundert me Javier Solanen. Me te perfunduar konferenca per gazetaret, Petersen diskutoi rreth 15 minuta me keshilltaret e Solanas. Aspak me i lehte se sa i Kryeadministratorit ishte edhe takimi i Kryetarit te Kosoves, Ibrahim Rugova me shefin e diplomacise se BE. Ne te, Rugova eshte obliguar qe shume shpejt t'i takoje te gjithe lideret politike kosovare per ta diskutuar konstituimin e Qeverise. "Rugova me ka premtuar se do te takohet me te gjithe lideret. Jam i kenaqur te shoh se do t'i takoje dhe se do te jete kryetar i te gjitheve", konstatoi Solana. Me kete u pajtua dje edhe Rugova. "Do ta caktoj me kohe Kryeministrin e ri dhe nuk do te kete krize institucionale. Gjendja eshte stabile dhe qeveria po e vazhdon punen. Jemi te perqendruar ne aspektin e sigurise dhe kjo eshte rregulluar shume, pas marsit te vitit te kaluar", tha Rugova. Javier Solana ka thene se edhe Rugoves, njesoj si te gjithe lidereve te tjere, u ka dhene mesazhin e qarte se 'procesi duhet te jete gjithperfshires' dhe se ka shume pune per t'u bere, porse pak kohe. Kjo, nderkohe, mbetet nderhyrja me e madhe c'prej kohes kur kishin filluar debatet mbi krijimin e qeverise se re. Perderisa opozita kishte shprehur deshiren te hyje ne pushtet, partite qe aktualisht bashkeqeverisin, me me deshire shprehen se do te vazhdonin keshtu. Nderkohe, gjithashtu merret vesh se tash e sa dite po hasin ne qendrime te ndryshme brenda kryesive te veta. Asgje nuk duket te jete zgjidhur as me viziten e djeshme te Solanes ne Prishtine. Ne fakt, duket se dilemat dhe paqartesite vetem sa jane thelluar tutje. Ibrahim Rugova tani eshte ne hall edhe me te madh, meqe duhet te vendose. Por, per Bajram Kosumin, te propozuarin e postit te Kryeministrit ketu nuk ka dic te re. Keto qendrime tashme dihen. Ne fakt, sipas tij nuk ka qendrime te prera nga askush pos partnereve te koalicionit. "I thashe z. Solana se me te vertete besojme qe per procesin eshte me mire qe sa me shpejt, te mos humbet asnje dite dhe te vazhdohet me formimin e qeverise se re, me formulen e koalicionit AAK- LDK", ka thene Kosumi. Mbetet te shihet nese vullneti i shumices se ketyre dy partive do te jetesohet, karrshi presioneve. Lideret e opozites nderkaq vetem sa jane trimeruar ne perpjekjet e tyre per te fituar nje vend ne mandantin e Qeverise qe pritet te jete e kohes vendimtare per te ardhmen e vendit. "Me kete rast, Solana beri te qarte qendrimin e tij te mirenjohur, i cili eshte edhe qendrim i mbare bashkesise nderkombetare- se ne keto caste Kosoves i duhet uniteti, konsensusi dhe veprimi i perbashket institucional e politik per permbushjen e standardeve dhe hapjen e procesit te zgjidhjes se statusit politik te Kosoves", thuhet ne nje komunikate te liderit te PDK-se, Hashim Thaci. Perndryshe, eshte e qarte se Thaci synon postin e Kryeministrit permes ndonje koalicioni te mundshem me LDK. "Qendrimi yne eshte se duhet ta kemi nje Qeveri efikase e cila jo vetem qe vazhdon dinamiken e imponuar nga Haradinaj personalisht, por qe i zgjeron disa prej ketyre ceshtjeve. Njekohesisht, jemi angazhuar, sikur edhe ne nentor, qe disa prej ceshtjeve ne Kosove te jene konsensuale", u shpreh per kete teme lideri i ORA, Veton Surroi. Pervec koncepteve te ndryshme per Qeverine, Solana dhe Jessen- Petersen kane permendur edhe muaj te ndryshem per negociatat per statusin. Anipse nuk ka permendur asnjehere emrin e ish- kryeministrit, Ramush Haradinaj, zgjedhjen e se cilit nuk e kishte pershendetur asnjehere, Solana ne viziten e tij Kosoves, njohu punen e qeverise ne permbushjen e standardeve. Ai tha se kjo pune duhet vazhduar, meqe, sipas tij, ne shtator ka gjasa te fillojne bisedat per statusin e vendit. "Deshirojme ta shohim nje proces gjithperfshires, ku te gjithe do te marrin pjese ne Qeveri; duam ta shohim edhe ekipin i cili do ta perfaqesoje Kosoven ne kete proces", u shpreh Solana. Edhe shefi i UNMIK-ut, Soren Jessen-Petersen, tha se 100 ditet e ardhshme jane kruciale per Kosoven dhe ato do te vendosin nese bisedat per statusin do te fillojne se shpejti. Por, ai permendi nje muaj tjeter - nentorin. Pasi e ka kaluar nje nate te tere ne Kosove duke argumentuar qendrimin e tij, Javier Solana eshte kthyer ne Bruksel dje pasdite duke lene parapa ne Prishtine, nje dileme te madhe. Artan Mustafa |
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