Sunday, 25 June 2006
Investigaiton, 127 albanian officials with bank accounts
in Cyprus
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The main banks in Turkish Cyprus and Thessalonica are among the most preferred from Albanian customers, who have carried out financial actions using diplomatic and service passports.At a time when through a draw performed some days ago from the High Inspectorate of Asset Declaration and Control, there were selected 167 people with the status of high official or former officials, whose assets declaration are to be controlled even in these banks. The fact that Albanian officials are customers of Greek banks to a large extent was made known through the annual bulletin of two banks in Cyprus some time ago. In this economic journal, it is written about 127 albanian officials, who have bank accounts in this country. Albanian ‘diplomatics’ are qualified by authorities of Cyprus banks as elite customers, who according to information provided by their media, have deposited large amounts of money. Debates over politicians’ assets in Albanian emerged before the law for the conflict of interest and control on assets was approved in the Albanian parliament. When the head of democrats Sali Berisha was in opposition, alleged the former prime minister of the time Pandeli Majko and the deputy Bashkim Fino for having secret bank accounts in Turkish Cyprus and Thessalonica, mentioning that officials had even purchased houses in Greece. A while ago, a greek journal made pubic the assets of greek officials. In this article, it was briefly mentioned that actual greek top officials are “godfathers” of finances of some Albanian former ministers. Greek journal cites that for the period of time 1995 until 1999, the names of over 100 families with diplomatic status and service passport figured in tourist suites of the Turkish Cyprus. Meanwhile, according to reliable sources, it was informed that over 170 balkan officials are mentioned in the annual bulletin of two main banks in the Turkish Cyprus as most frequent customers of this country’s banks. On the other hand, the High Inspectorate of Asset Declaration and Control has triggered since Monday a detailed and transparent control of assets declaration of 167 officials in Greece, where the Albanian state has signed a cooperation agreement. |
Bankat kryesore në Qipron Turke dhe në Selanik, janë ndër më të frekuenturat nga depozituesit shqiptarë, të cilët i kanë kryer veprimet financiare me pasaportë diplomatike dhe shërbimi. Në një kohë kur përmes shortit të hedhur disa ditë më parë nga ILDKP-ja, u përzgjodhën 167 persona nën statusin e zyrtarit apo ish zyrtarit, kontrolli i pasurisë së tyre pritet të përfshijë edhe këto banka. Fakti që zyrtarët shqiptarë janë klientë në masë në bankat greke, është bërë publik disa kohë më parë nga buletini vjetor i dy bankave në Qipro. Në këtë revistë ekonomike flitet për 127 zyrtarë shqiptarë me llogari bankare në këtë shtet.Shqiptarët diplomatikë janë cilësuar nga autoritetet bankare të Qipros si “klientë elitar”, të cilët sipas informacioneve të mediave të tyre kanë depozituar shuma të larta parash. Përplasjet për pasuritë e politikanëve në Shqipëri kanë nisur përpara se të miratohej në parlament ligji për konfliktin e interesit dhe kontrollin e pasurive. Në kohën kur kreu demokrat Sali Berisha ishte në opozitë, akuzoi ish- kryemnistrin e asaj kohe Pandeli Majko dhe deputetin Bashkim Fino për llogari bankare në Qipro të Turqisë, si dhe në Selanik, duke shtuar faktin e blerjeve të vilave nga pushtetarët në Greqi. Para ca kohësh, një revistë greke bëri publike pasuritë e zyrtarëve të lartë grekë. Në këtë shkrim, përmendej shkurt se qeveritarët e sotëm të Greqisë janë bërë “kumbarët” e financave të disa ministrave shqiptarë të ndëruar sipas qeverive. Revista greke citon se për periudhën 1995 deri në 1999, në suitat turistike të Qipros së Turqisë figurojnë emrat e mbi 100 familjeve shqiptare me status diplomatik dhe me pasaportë shërbimi. Ndërkohë që kohët e fundit është bërë e ditur sipas burimeve të besueshme, se në buletinin vjetor të dy bankave kryesore të Qipros në Turqi, përmenden emrat e rreth 170 zyrtarëve të lartë të Ballkanit, si klientët më të besuar dhe më të shpeshtë në bankat e këtij shteti. Në përputhje të statusit të fshehtë të bankës, vlera e derdhur nga këta zyrtarë, i cilëson pikërisht ata si “klientë elitar” të bankës, pra frekuentues me peshë. Nga ana tjetër ILKDP-ja ka nisur që nga dita e hënë kontroll të detajuar dhe transparent të deklartave të pasurisë së 167 zyrtarëve në Greqi, ku shteti shqiptar ka lidhur kontratë bashkëpunimi. |
Dans un discours à l’adresse du Comité des affaires étrangères du Parlement européen, M. Berisha a aussi demandé à l’Europe de relâcher son système de visas pour les citoyens albanais.
Le Comité des affaires extérieures tiendra un débat initial sur la SAA vendredi et organisera un vote à ce propos en juillet. L’approbation finale par une session plénière du parlement est prévue pour septembre.
Association Sarajevo
L’élargissement de l’Union européenne a été un des principaux dossiers traités par le sommet européen des 15 et 16 juin. Le Conseil a rejeté les propositions françaises et autrichiennes visant à limiter les procédures d’élargissement et s’est engagé en faveur d’une Serbie « pacifique et prospère ».
Le Conseil a rejeté la proposition faite par la France et l’Autriche de faire entrer la « capacité d’absorption » parmi les critères de l’élargissement à de nouveaux candidats. Il a aussi refusé de subordonner l’acceptation de ces candidatures à l’établissement de nouvelles règles constitutionnelles, indiquant toutefois qu’un nouveau traité donnerait un meilleur cadre à l’entrée de nouveaux Etats dans l’Union. Il a néanmoins noté que le « rythme de l’élargissement devait tenir compte de la capacité d’absorption de l’Union », cette notion restant à définir par la Commission dans son prochain rapport sur la question.
On doit rappeler le rôle particulier de la France dans le freinage du processus d’adhésion de nouveaux pays à l’Union européenne, l’admission ne pouvant plus être refusée à la Bulgarie, la Roumanie et la Croatie, qui échappent ainsi au référendum d’approbation exigée par l’amendement à la Constitution proposé par Chirac et accepté, sans discussion, par le Parlement français en février 2005. Il n’existe d’ailleurs, en France, à ce sujet aucun désaccord entre la majorité et l’opposition, les partis paraissant ignorer que les « Balkans occidentaux » existent en Europe, comme en témoignent les quelques lignes consacrées à l’élargissement dans le projet de programme du PS : « Mais la crédibilité même de l’Europe exige une clarification et une définition de ses frontières. L’élargissement doit dans un premier temps se limiter à l’examen des cand idatures actuelles dans le respect des critères exigés, qu’ils soient démocratiques, économiques ou sociaux. Au-delà des frontières de l’Union, peut être proposé un partenariat stratégique aux Etats voisins, et notamment aux pays de la rive Sud de la Méditerranée ».
Aucun des pays des « Balkans occidentaux », à l’exception de la Croatie et peut-être de la Macédoine, ne jouissant actuellement du statut de candidat , c’est toute la région, même pas nommée, qui se trouve volatilisée. On mettra en parallèle le refus opposé par Jacques Chirac à la demande exprimée par le chef du gouvernement italien Romano Prodi,lors de sa récente visite à Paris, de considérer l’intégration des Balkans à l’Europe comme une priorité.
La majorité des dirigeants et experts européens ont heureusement une vision plus informée de la carte et de la réalité de notre continent. On trouvera ci-dessous le texte de la déclaration du Conseil européen relative aux « Balkans occidentaux ».
La déclaration du Conseil
« Le Conseil européen a réaffirmé qu’il soutenait sans réserve le programme défini lors du sommet de Thessalonique en 2003 et le processus de stabilisation et d’association.
Une Serbie pacifique et prospère, parfaitement intégrée à la famille des nations européennes, est très importante pour la stabilité de la région. Le Conseil européen rappelle par conséquent que l’Union européenne est prête à reprendre les négociations avec la Serbie sur un accord de stabilisation et d’association dès que la coopération avec le TPIY sera pleine et entière.
L’Union européenne continue d’apporter son soutien aux discussions qui se tiennent actuellement sur le statut futur du Kosovo, sous la houlette de l’envoyé des Nations unies, M. Martti Ahtisaari, et elle souligne qu’il est essentiel de progresser sur la voie de la mise en œuvre de normes au Kosovo. En étroite consultation avec les acteurs clés au niveau international, l’Union européenne se déclare prête à renforcer son rôle au Kosovo une fois que le statut sera déterminé, en particulier dans les domaines de la police, de l’État de droit et de l’économie.
L’Union européenne et ses États membres sont déjà convenus de développer leurs relations avec le Monténégro, État souverain et indépendant. Le Conseil européen invite tant la Serbie que le Monténégro à mener un dialogue direct et constructif sur leurs relations futures.
L’Union européenne continuera à aider la Bosnie-Herzégovine à assurer la stabilité et à progresser dans les réformes essentielles qu’elle a entreprises. Elle engage les autorités bosniaques à veiller à ce que des progrès réels et tangibles soient réalisés dans la mise en œuvre de la réforme de la police afin de maintenir la dynamique du processus de stabilisation et d’association. Le Conseil européen souligne l’importance de procéder à une réforme constitutionnelle.
Le Conseil européen invite toutes les parties dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine à veiller à ce que les élections législatives du 5 juillet se déroulent conformément aux normes internationales.
Le Conseil européen se félicite de la signature de l’accord de stabilisation et d’association avec l’Albanie et engage celle-ci à faire avancer son programme de réforme.
Le Conseil européen encourage vivement la coopération régionale, notamment par le biais du processus de coopération en Europe du Sud-Est. Il se félicite de l’initiative en faveur d’une zone régionale de libre-échange lancée à Bucarest le 6 avril et de la signature de l’accord sur un espace aérien commun européen avec les pays de la région le 9 juin, et salue les progrès du processus de ratification du Traité instituant la Communauté de l’énergie dans l’Europe du Sud-Est.
L’Union européenne continuera à étayer ses politiques en faveur des Balkans occidentaux par une aide financière proportionnée, notamment par le biais de l’instrument d’aide de préadhésion qui sera mis en œuvre l’an prochain.
Le Conseil européen est conscient que la question de la simplification des procédures en matière de visas est particulièrement importante pour les habitants des pays de la région. L’Union européenne espère donc adopter des mandats de négociation concernant cette simplification et les accords de réadmission dans le courant de l’année, conformément à l’approche commune relative à l’élaboration de la politique de l’UE concernant la simplification du régime des visas arrêtée en décembre 2005, afin que les négociations puissent être achevées dans les plus brefs délais, de préférence en 2007, ou plus tôt dans la mesure du possible ».
L’Europe veut des réformes en Bosnie-Herzégovine
On remarquera que, s’agissant de la Bosnie-Herzégovine, les ministres européens se sont adressés aux dirigeants « bosniaques » (lire « bosniens ») dans leur ensemble, pour leur demander de procéder aux réformes indispensables à une avancée plus rapide des négociations en cours pour la signature d’un accord de stabilisation et d’association. Sur place, à Sarajevo, les envoyés de l’Union, le Haut-Représentant Schwarz-Schilling, comme le chef de l’Office de la Commission pour les « Balkans occidentaux », Reinhard Priebe ont, une nouvelle fois, clairement désigné les dirigeants de la RS, comme responsables du blocage permanent des réformes, celle de la police entre autres, mais pas seulement. Christian Schwarz-Schilling a notamment dénoncé le boycott des travaux parlementaires par les députés de la RS au prétexte que la Commission d’enquête sur les crim es commis à Sarajevo pendant le siège n’avait pas été formée. Les membres de celle-ci sont maintenant tous désignés, mais des représentants serbes contestent encore des nominations. Les investigations de cette commission porteront sur les délits et crimes de toute nature commis pendant la période du siège dans les limites des municipalités du Sarajevo de l’avant-guerre.
Pendant ce temps, la polémique déclenchée par les déclarations de Milorad Dodik sur un éventuel référendum de séparation de la RS ne retombe pas. Le Premier ministre de l’entité serbe est allé chercher un soutien en Russie, où il a obtenu une assurance réaffirme de la fidélité de Moscou aux accords de Dayton. Après avoir tenté de limiter la portée de ses propos, il dit maintenant ne pas regretter de les avoir tenus. Le Président du DSS (parti démocratique serbe), formation du Premier Ministre de Serbie, Vojislav Kostunica, prédit, de son côté, que le refus de considérer la BH comme un Etat fédéral ou toute tentative de l’unifier violeraient, selon son interprétation, les accords de Dayton et « pourraient conduire à de tragiques événements comme ceux qui se sont produits en 1992 ».
On attend la suite des proclamations de ce genre et la réaction qu’elles devraient provoquer de la part des responsables internationaux chargés de maintenir la paix dans la région, alors que la déclaration de l’UE, ci-dessus reproduite, en appelle à une Serbie « pacifique ».
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne, réunis à Bruxelles le 12 juin, ont entériné le référendum d’indépendance du Monténégro, ce qui permettra à cet Etat de nouer des relations diplomatiques avec les pays tiers et de continuer à mener, sur de nouvelles bases, les discussions préliminaires en vue de son adhésion à l’UE.
L’Albanie, qui fait partie du groupe des « Balkans occidentaux », vient de signer son Accord de stabilisation et d’association, ce qui la place, dans la voie de son rapprochement avec l’Union européenne devant la Serbie, dont les négociations pour la conclusion de cet accord sont suspendues pour cause de non arrestation de Mladic, et la Bosnie-Herzégovine qui a entamé ces discussions, mais qui risque de les voir interrompre si elle ne procède pas aux réformes demandées par Bruxelles, dont celle de la police. L’arrestation de Karadzic demeure, à terme, une condition impérative à l’adhésion. La Croatie a, quant à elle, satisfait aux clauses du premier « chapitre » des 35 qui composent le menu des obligations à remplir pour parvenir à l’étape finale de l’adhésion, envisagée pour fin de la décennie. Rappelons qu’elle aura la chance d’échapper au référendum d’approbation que Chirac a fait à inscrire dans la constitution française pour toutes les nouvelles adhésions, après celles de la Bulgarie, de la Roumanie et de la Croatie.
Le commissaire à l’élargissement Olli Rehn, s’exprimant devant la délégation de l’Assemblée nationale de l’Union européenne a exposé l’approche très restrictive qui est désormais celle de l’ensemble des autorités européennes à l’égard de l’élargissement de l’Union. On trouvera ci-dessous l’intégralité de son exposé :
"Délégation de l’Assemblée nationale de l’Union européenne Paris, 6 juin 2006
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés,
Je vous remercie de l’occasion qui m’est donnée une fois encore pour débattre de l’élargissement en ces lieux. J’étais venu à l’Assemblée nationale, devant la commission des affaires étrangères, il y a exactement six mois, le 6 décembre 2005, pour faire le tour de la question avec vos collègues.
Permettez-moi donc de saluer la régularité métronomique avec laquelle l’Assemblée entend se tenir informée des derniers développements de ce dossier. Deux fois par an, ce n’est certainement pas trop pour se mettre à jour, en particulier en cette période critique pour notre projet européen.
Le 1er mai dernier, nous avons célébré le deuxième anniversaire de l’élargissement à dix nouveaux pays d’Europe centrale et méridionale. Je ne reviens pas sur la dimension politique et historique de cet événement, qui a réuni pour la première fois, de manière pacifique, dans un espace commun de droit, de démocratie et de libertés, l’Est et l’Ouest de notre continent. Le 1er mai 2004, après soixante de ans de divisions, l’Europe tournait enfin la page du XXe siècle. Beaucoup a été dit et écrit depuis lors sur cette adhésion et ses conséquences. Elle a été parée de certaines vertus, on lui a surtout prêté beaucoup de malédictions : l’immigration massive d’une main d’œuvre corvéable et bon marché, les délocalisations, le surcoût budgétaire, la paralysie de nos institutions...
Commençons donc peut-être par faire un premier bilan, à tête reposée, de ces deux ans d’Europe élargie. Si l’on prend comme point de départ les objectifs de l’exercice, nous n’avons franchement aucune raison de nous plaindre. Cet élargissement était guidé par un seul souci : étendre à des pays qui en avaient été injustement privés par l’Histoire, l’espace de paix, de stabilité, de démocratie et de prospérité qui fondent notre construction européenne, et s’assurer que les nouveaux venus respectent les mêmes règles de droit, les mêmes politiques communes - en d’autres termes : qu’ils jouissent des mêmes droits et se plient aux mêmes obligations que les membres existants.
A cette aune-là, le 5e élargissement donne, jusqu’à présent du moins, pleine satisfaction. Dans les nouveaux pays membres, la démocratie est partout la référence ; notre acquis communautaire - c’est-à-dire l’ensemble des lois et des politiques de l’Union - y est appliqué, souvent mieux même que chez certains pays fondateurs ; grâce à une croissance dynamique, le rattrapage économique est en bonne voie.
Par ailleurs, que sont devenues les catastrophes annoncées ? Les plombiers polonais n’ont pas submergé nos marchés du travail, y compris dans les pays ayant complètement ouvert leurs frontières aux travailleurs salariés (dois-je rappeler au passage que les artisans sont déjà libres de s’établir à leur compte partout dans l’Union et que, en outre, le secteur du bâtiment en France a un besoin urgent de plombiers).
Les délocalisations vers l’Europe centrale, au-delà des quelques cas difficiles qui se sont produits, sont demeurées un phénomène très marginal. La charge budgétaire pour les prochaines années reste grosso modo comparable à celle qui prévalait avant l’adhésion. Les nouveaux pays membres n’ont pas tiré l’Europe sociale vers le bas, comme en témoigne le compromis atteint sur la directive services (l’ex-directive Bolkestein). Enfin, nos institutions ne sont pas paralysées par le nombre et continuent de travailler, fonctionner et décider.
Mesdames et Messieurs,
Quelles conclusions tirer de ce bilan ? Tout simplement, que nous n’avons pas à en rougir - bien au contraire ! Cela ne signifie certainement pas que nous ignorons la lassitude, les craintes, le vertige, des citoyens vis-à-vis de l’élargissement. Mais cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître la valeur ajoutée, pour l’ensemble des Européens, d’un processus d’adhésion géré avec prudence et rigueur.
Faut-il alors poursuivre les adhésions comme si de rien n’était ? Un simple regard sur la situation d’aujourd’hui fournit la réponse : après la Bulgarie et de la Roumanie, qui ont conclu un Traité d’adhésion en 2005, aucune autre adhésion nouvelle n’est prévue au cours des prochaines années, pas avant la fin de la décennie en tout cas.
Le prochain pays sur la liste sera probablement la Croatie - je dis probablement parce que ce pays devra au préalable avoir rempli toutes les conditions requises.
Au-delà, tout pronostic est impossible : les négociations avec la Turquie ont certes débuté, mais nous savons tous, y compris les Turcs eux-mêmes, que le processus sera long et sans garantie sur son issue. Même chose pour les pays des Balkans occidentaux, qui se situent à un stade plus précoce encore de leurs relations avec l’Union.
Tout ceci laisse à l’Union européenne une période amplement suffisante pour réfléchir et décider sereinement sur son projet, sa nature et son avenir, et notamment pour régler les questions institutionnelles en souffrance. Cette phase de respiration lui permettra aussi, pour reprendre les propos tenus récemment par Jacques Delors, de créer, je cite, ce « minimum d’esprit de famille, de compréhension des autres, de connaissance de leur psychologie et de leurs traditions nationales, et de consolider et enrichir le contrat de mariage à 25 ». C’est dans cet esprit que nous prenons au sérieux les préoccupations de nos concitoyens sur le rythme de l’élargissement. C’est pourquoi je propose de construire un nouveau consensus sur l’élargissement basé sur deux principes : un, défendre l’intérêt stratégique de l’Europe qui est d’étendre et de consolider l’espace de paix, de liberté et de prospérité, et donc de respecter les engagements pris ; deux, s’assurer dans le même temps que l’Union, à tout moment, maintient et développe sa capacité de décision et d’action, à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur de ses frontières.
Premier principe : la consolidation des engagements déjà consentis. Cela signifie tout d’abord qu’à ce stade, et pour ce que j’appellerais un avenir prévisible, nous ne pouvons prendre d’engagements nouveaux. Mais cela signifie aussi que nous respectons la parole donnée. Nous réaffirmons donc la perspective offerte aux pays des Balkans occidentaux et à la Turquie.
Ce n’est pas pour autant une garantie : ces pays devront au préalable respecter à la lettre les conditions posées par les fameux « critères de Copenhague » qui définissent la capacité du candidat à adhérer. C’est là un principe cardinal de cette politique : la conditionnalité stricte. J’invite ceux qui douteraient de notre détermination à se souvenir de la décision de la Commission de reporter toute négociation avec Belgrade tant que le criminel de guerre Ratko Mladic n’aura pas été localisé et transféré au tribunal pénal international de La Haye. Je les renvoie aussi à notre récente position sur la Bulgarie et la Roumanie. Permettez-moi ici d’en dire deux mots. L’objectif de l’Union européenne, rappelé par le Conseil européen lui-même, est l’adhésion de ces deux pays en 2007. Le devoir de la Commission, en tant que gardienne des traités, est de s’assurer qu’ils sauront faire face à leurs obligations une fois membres de l’Union. Un examen minutieux et détaillé a conduit la Commission à considérer que la Bulgarie et la Roumanie pourront rejoindre l’Union le 1er janvier 2007 pour autant qu’ils auront comblé les dernières lacunes. La Commission évaluera leurs efforts et leurs progrès pas plus tard que début octobre et dira alors si, oui ou non, l’adhésion en 2007 peut être maintenue.
Nous accorderons une attention particulière à la réforme de la justice et au combat contre la corruption - et ce au plus haut niveau. Ces efforts sont d’autant plus urgents et nécessaires qu’ils doivent assurer le fonctionnement de l’état de droit, pierre angulaire de l’économie et de la société dans son ensemble. Cela dit, saluons aussi les progrès réels effectués par ces deux pays depuis octobre 2005. Les domaines particulièrement préoccupants sont ainsi passés de 16 à 6 dans le cas de la Bulgarie, de 14 à 4 dans le cas de la Roumanie.
J’en viens maintenant au second grand principe : assurer à tout moment notre capacité de décision et d’action, ou ce qu’on appelle dans notre jargon la « capacité d’absorption » ou « capacité d’assimilation ».
Pour résumer en deux mots, la capacité d’absorption détermine dans quelle mesure l’UE peut accueillir de nouveaux membres tout en restant efficace. Il s’agit donc avant tout d’un concept opérationnel et non pas d’un concept géographique. Il tient compte de deux facteurs : la transformation des candidats en Etats membres respectant pleinement leurs obligations, et le développement des politiques et institutions de l’Union. Le concept de la capacité absorption est apparu pour la première fois sous la plume des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union européenne au Conseil européen de Copenhague en 1993. Il comprend plusieurs dimensions : économique, financière, institutionnelle et démocratique. Il ne s’agit donc pas d’un concept nouveau, dont il n’aurait nullement été tenu compte au cours du dernier élargissement, bien au contraire !
Par exemple, dès 1997, la Commission présentait une stratégie globale intitulée Agenda 2000, incluant la réforme des politiques communes (agriculture, fonds structurels) et du budget de l’UE, qui ouvrait ainsi la voie à l’élargissement de 2004. De notre côté, nous procèderons, en 2008 ou 2009, à une révision du budget de l’Union. . La Commission présentera alors des propositions de réformes globales du budget et des politiques communes. Au plan institutionnel, le dernier élargissement a été préparé par le traité de Nice, qui fixe les règles de fonctionnement d’une Union à 27 membres. Vingt-cinq plus la Bulgarie et la Roumanie égalent vingt-sept. Nous y voilà. Il nous faudra donc songer à un nouvel accord institutionnel, et le plus tôt sera le mieux. Non pas à cause des élargissements à venir, mais parce que c’est déjà nécessaire aujourd’hui pour faire mieux, tout simplement.
J’insiste sur ce point : les réformes de l’Union sont de toute façon indispensables et ne doivent pas dépendre des futures adhésions. En revisant notre budget, nos politiques communes et le fonctionnement de nos institutions, nous préparons un nouvel agenda politique pour l’Europe ”. Il s’agit d’abord et avant tout de relever les défis de la mondialisation et de la modernisation économique. Un mot enfin sur la légitimité démocratique. Elle est cruciale. Je rappelle que toute décision dans le cadre de l’élargissement est prise à l’unanimité par les gouvernements démocratiquement élus des Etats membres, qui représentent leurs citoyens à Bruxelles. Tous les parlements nationaux sont tenus de ratifier les traités d’adhésion.
Le Parlement européen élu au suffrage universel doit donner son avis conforme. On le constate, toute décision majeure nécessite le blanc-seing de toutes les institutions démocratiques compétentes, que ce soit au niveau de l’Union européenne ou de chaque Etat membre.
Mesdames et Messieurs,
Nous disposons d’un bien précieux avant les prochains élargissements : le temps. Profitons-en dès maintenant pour améliorer la capacité de fonctionnement de notre Union. Mais laissons aux pays candidats leur chance, la chance de démontrer qu’eux aussi peuvent intégrer les valeurs démocratiques qui fondent notre projet, mettre en œuvre nos politiques, respecter nos règles. Il y va de notre intérêt propre, il s’agit de la stabilité du Sud-est de l’Europe, et, partant de tout le continent. Les pays candidats ne sont pas au seuil de notre porte. Leur route est encore longue avant de pouvoir entrer dans notre maison commune. Mais nous agirions contre nos propres principes et notre propre intérêt stratégique si nous leur donnions l’impression que leur route ne les mène nulle part.
Merci"
Association Sarajevo
RADIO FREE EUROPE/RADIO LIBERTY, PRAGUE, CZECH REPUBLIC
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RFE/RL NEWSLINE Vol. 10, No. 108, Part II, 14 June 2006
Le mercredi 14 juin 2006 L'Albanie reconnaît l'indépendance du Monténégro Agence France-Presse Tirana
L'Albanie a annoncé mercredi sa décision de reconnaître
le Monténégro comme un État «indépendant et souverain», a annoncé
mercredi le bureau de presse du gouvernement albanais. L'indépendance du Monténégro a été reconnue
jusqu'à présent par l'UE, les États-Unis et la Russie, ainsi que
par un nombre d'autres pays dont notamment la Croatie et la Macédoine. |
L’Albanie et l’Union européenne ont conclu un accord de Stabilisation, lundi 12 juin, au Luxembourg. L’UE espère ainsi encourager l’Albanie à poursuivre ses réformes et lutter contre la corruption...
Par Nevila Perndoj
L’accord a été signé par le Premier
ministre albanais, Sali Berisha, la présidente du Conseil des Ministres des
Affaires étrangères, le ministre des Affaires Etrangères de l’Autriche,
Ursula Plassnik, par Olli Rehn, le commissionnaire à l’élargissement auprès
de la Commission Européenne, ainsi que par tous les ministres des Affaires
Etrangères des pays membres.
C’est un moment historique pour
l’’Albanie, à laquelle l’UE demande d’exploiter cet accord en vue de
pousser plus loin les réformes. L’UE souligne le besoin d’ammener à l’Albanie
les améliorations nécessaires, comme le retour des propriétés, les droits
des minorités, la liberté de la presse et du gouvernement, sans oublier les
mesures supplémentaires prises par le gouvernement contre la corruption et le
crime organisé.
Le Premier ministre, Sali Berisha a affirmé
le 12 juin que la signature de cet accord marque la fin d’une longe et pénible
transition qui a duré 15 ans. « La signature de l’accord de
Stabilisation est une reconnaissance de la transformation pacifique de mon
pays pendant ces quatorze années. Il est passé d’un communisme
totalitaire, caractérisé par l’athéisme imposé, l’hyper-collectivisme,
la destruction de la libre initiative, en un pays où le pluralisme politique
est consolidé, la liberté de la croyance et la tolérance religieuse
garanties, le secteur privé en pleine croissance et développement,
contribuant à plus de 80% dans le PIB : un pays où les revenus par
personnes ont été multiplié par 11. », soulignait le Premier ministre
albanais.
La collaboration
Le Premier ministre, Sali Berisha a assuré
que le gouvernement reste ouvert à toute collaboration avec toutes les forces
politiques, les groupes d’intérêt et les citoyens albanais. Dans ces
conditions il a promis que l’Albanie entreprendra tous les efforts nécessaires
de réformes afin que l’accord de Stabilisation - la totalité des normes,
standards et critères qu’il stipule - le partenariat européen et les critères
de Copenhague « puissent se transformer en des fondations solides de la
démocratie basée sur le marché libre, la garantie des libertés et des
droits des citoyens et minorités, l’état de droit, la séparation des
pouvoirs et le fonctionnement des institutions indépendantes, l’indépendance
des médias, la tolérance zéro envers le crime organisé et la corruption. »
Le Premier ministre albanais s’est voulu
rassurant. Il a tenu à rappeller aux pays membres que malgré les mauvais
souvenirs que l’Albanie pouvait rappeler à certains, « le crime
organisé albanais et le réseau de corruption sont en train d’être démontés
rapidement et l’Albanie deviendra un des pays les plus sûrs de la région. »
Réactions
Le ministre de l’Intérieur, Sokol Olldashi
a quant à lui garanti que : « les prochaines élections électorales
satisferont les standards de l’Union Européenne. » Il était aussi présent
à la cérémonie de signature à Luxembourg. Après la clôture de la cérémonie,
Olldashi a précisé que « malgré les bons résultats du Ministère de
l’Intérieur dans la lutte contre le crime organisé, elle poursuivra ses
efforts et renforcera ses actions dans ce sens pour compléter les engagements
du gouvernement contre la criminalité, la corruption et les trafics. »
Le ministre des Affaires Etrangères, Besnik
Mustafaj, a salué la signature de l’accord entre l’UE et l’Albanie,
dont les négociations ont duré longtemps. Il a rappelé les nombreuses réformes
complexes que le pays doit effectuer. Le ministre a aussi souligné sa
confiance en l’engagement des institutions albanaises et la bonne
progression de ces réformes.
Effets immédiats
La ministre de l’Intégration, Arenca
Trashani a expliqué les effets de la signature de l’accord de Stabilisation
et les nouvelles tâches qu’incombent à l’Albanie. « Après
l’entrée en vigueur de l’accord Provisoire jusqu’à la ratification
finale de l’accord de Stabilisation par les 25 pays de l’Union Européenne,
une nouvelle étape de son application entre en jeu. Le ministère de l’Intégration
sera le coordinateur, le moniteur et le rapporteur du processus d’intégration.
Elle œuvre principalement à conformer la législation albanaise à celle de
l’Union, à élaborer et proposer, avec les autres institutions centrales du
Conseil des Ministres, des initiatives légales et des politiques sectorielles
contribuant à l’application de cet accord. », affirmait la ministre
albanaise de l’Intégration.
Le ministère de l’Intégration peaufine
actuellement le plan de rapprochement de la législation nationale à celle
européenne, et cela impose à tous les ministères et autres institutions
officielles de rapporter les résultats et les réformes législatives et
applicatives.
L’accord Provisoire prévoit la création
d’une zone de libre échange entre deux pays pour une période transitoire,
ainsi que l’ouverture du marché local aux exportations vers l’UE. Les
tarifs douaniers entre l’UE et l’Albanie seront par conséquent réduits
graduellement. L’accord Provisoire est asymétrique et favorise le commerce
albanais en ouvrant les exportations des produits albanais vers l’UE :
un plus grand échange de marchandises entre les deux signataires, une
croissance de la production, une baisse des prix et du chômage, une amélioration
de la situation macroéconomique... « Ces effets se feront rapidement
sentir en Albanie » : a précisé Arenca Trashani.
Në vitin 2012 Shqipëria mund të jetë anëtare
e Bashkimit Evropian
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Qershor Kryetari i Komisionit të Jashtëm flet
për të mirat dhe problemet e MSA Mundësitë për integrimin me të drejta të plota në Bashkimin Evropian të Shqipërisë janë rreth vitit 2012. Këtë e thotë Kryetari i Komisionit Parlamentar të Politikës së Jashtme, Preç Zogaj. Sipas tij, me nënshkrimin e Marrëveshjes së Stabilizim-Asociimit, Shqipërisë i mbetet të përfitojë nga ana e saj pozitive, por edhe të paguajë në thonjëza anën e saj negative. Kryetari i Komisionit të Jashtëm shpjegon se shqiptarët përfitojnë nga MSA mundësinë e liberalizimit të vizave, tregtinë e lirë me vendet e BE-së, kushte të barabarta me biznesin evropian, si dhe demokraci të garantuar dhe progres në çdo fushë. Për sa i përket anës negative të MSA-së, Zogaj tregon se tashmë do ketë më tepër disiplinë, e cila, sipas tij, mund të mos i pëlqejë shumë sipërmarrësve për momentin, ndërsa në një periudhë afatmesme ose afatgjatë, edhe kjo disiplinë i shërben vendit. Më tej, Zogaj duke u bazuar në objektivat e Shqipërisë drejt integrimit në Bashkimin Evropian, si dhe në dialogun që po zhvillohet së fundmi në kontinentin plak, rreth zgjerimit të tij, shpreh besimin se Shqipëria mund të integrohet me të drejta të plota në bashkësinë evropiane rreth vitit 2012. Zoti Zogaj, e gjithë Shqipëria festoi nënshkrimin e Marrëveshjes së Asociim-Stabilizimit. Çfarë do të thotë konkretisht kjo marrëveshje? Në qoftë se bëjmë një paralelizëm me artin, nënshkrimi i marrëveshjes do të thotë kualifikim i Shqipërisë për të vazhduar më tej garën për t’u pranuar me titull të plotë në BE. Pra, nuk mund të imagjinohet pranimi pa u kualifikuar. Dhe kjo është një etapë e ndërmjetme drejt anëtarësimit në BE dhe si e tillë përbën një ngjarje me rëndësi shumë të madhe. Si e tillë ka dashur shumë punë e përkushtim dhe arritje nga i gjithë ambienti këtu në Shqipëri. Çfarë të mirash sjell MSA. Konkretisht çfarë përfitojnë shqiptarët nga kjo marrëveshje? Të mirat kanë të bëjnë me përfundimin e një faze të rrugës së gjatë drejt integrimit në BE. Prej këtu tani fillojnë disa avantazhe dhe disa detyra të reja shtëpie, do të ketë avantazhe në fushën e shkëmbimeve, të tregtisë me vendet e BE-së. Biznesi shqiptar, sipërmarrja shqiptare, vendoset në pozita tashmë të barabarta me biznesin evropian. Nga ana tjetër, edhe biznesi evropian në Shqipëri do të gjejë një ambient tjetër, do të jetë më atraktiv. Tashmë, ne kemi një legjislacion që pothuajse në të gjitha aspektet është i përputhur me legjislacionin e BE-së. Ne kemi tashmë një Kushtetutë "evropiane", e cila rregullon në përgjithësi fushat kryesore të jetës ekonomike në Shqipëri. Vetë marrëveshja e nënshkruar është një lloj kushtetute. Shqipëria është e angazhuar nga kjo marrëveshje për të plotësuar standardet. Së dyti, hapet rruga për një stad të ri të regjimit të vizave. Pa Marrëveshjen e Stabilizim-Asociimit nuk mund të flitet me optimizëm për një të ardhme të afërt të liberalizimit të vizave. Në marrëveshje krijohet kuadri i nevojshëm për të përparuar në këtë drejtim. Sigurisht që Shqipërisë i kërkohet që të përfundojë regjistrin themelor të shtetasve dhe prodhimin e kartave të identitetit, ose letrat e njoftimit, siç thuhet. Nga ana tjetër, MSA shërben si një lloj pasaporte për të negociuar liberalizimin e vizave. Pra, mund të liberalizojmë lëvizjen e lirë të qytetarëve pa hyrë ende me titull të plotë në Evropë. Dhe këtë e bën të mundur MSA. Një vlerë e madhe e kësaj marrëveshje ka të bëjë me standardet. Ne tani jemi brenda një Kushtetute, po e quaj sërish marrëveshjen, e cila garanton standarde shumë më të arrira se demokracia. Kështu që vetë demokracia është më e garantuar se më parë. Dhe kjo patjetër që prodhon progres në të gjitha fushat e jetës, por prodhon edhe siguri për arritjet demokratike. Folëm për anën pozitive të MSA, po përsa i përket në thonjëza, anës negative, çfarë duhet të paguajë Shqipëria? Më shumë disiplinë do të thoja, në thonjëza, do të ishte ashtu siç e quajtët ju, ana negative e MSA-së. Janë disa kërkesa strikte që lidhen me vetë tregtinë, marrëveshjen tregtare. Ka vende në zhvillim, si ne, që nisen nga synimet imediate, duke shmangur edhe ndonjë standard. Marrëveshja krijon kuadrin evropian të shkëmbimeve dhe në këtë mes të gjithë sipërmarrësit do të duhen të konfo rmohen me këto standarde dhe dikujt për një periudhë të caktuar mund të mos i vijë për shtat. Por në planin afatmesëm dhe afatgjatë, edhe kjo lloj disipline është në favor të sipërmarrjes së lirë në Shqipëri. Në kuadër të MSA janë hequr disa taksa doganore për mallrat e importit. A nuk e dëmton kjo prodhimin vendës? Zbatimi i standardeve të BE-së mund të mos i vijë për shtat në fushën e biznesit shqiptar në fazën e tanishme, por ne duhet të rrisim cilësinë e kompeticionit. Cilësinë e garës sonë me partnerët evropianë në fushën e biznesit. Nga ana tjetër gjithmonë qeveria e ka mundësinë që nëpërmjet incentimeve të ndryshme mund të mbështesë ato elementë të prodhimit vendës që kanë sukses në treg. Dhe kjo arrihet me zerimin e disa taksave, pasi në fund të fundit mbyll gradualisht një sëmundje të vjetër të doganave shqiptare, që ka qenë korrupsioni dhe kontrabanda. Tani barra fiskale kalon te tatimet dhe qeveria nëpërmjet incentimeve duhet të nxisë biznesin në ato fusha që rezultojnë të suksesshme, nga ana tjetër negativiteti po e quajmë në thonjëza, kompensohet me pozitivitetin e eksporteve. Sepse jo më kot qeveria u ka kushtuar rëndësi veprimtarive të eksportuesve, sepse eksportuesit shqiptarë tashmë kanë të njëjtat kushte si eksportuesit evropianë. Cilat do jenë hapat që do ndërmarrë tani Shqipëria në kuadër të integrimit pas MSA-së? Sigurisht që marrëveshja e MSA-së përbën një arritje. Festa është e ligjshme. Por detyrat e mëdha fillojnë tani. Sepse sfida mbetet integrimi i Shqipërisë me titull të plotë në Evropë. Dhe kjo nënkupton një paketë të re angazhimesh dhe detyrash që kanë të bëjnë me progresin, zhvillimin ekonomik me standardet e mirëqenies, me standardet e ushqimit, standardet zgjedhore, standardet e mediave. Të gjitha këto që quhen arritje të shënuara të bashkësisë evropiane. Ne natyrisht që kemi një rrugë të gjatë akoma. Por besoj se kemi nxjerrë mësime dhe nuk do të humbim kohën kot. Në mënyrë që pranimi në BE, me titull të plotë do të marrë kohën e nevojshme, por jo dy-trefishin e kohës që na mori MSA. Sipas objektivave të qeverisë, kur mendohet që ne të futemi plotësisht në Evropë? Natyrisht që qeveria merr angazhimin për kryerjen e detyrave që i vihen asaj dhe në përgjithësi institucionet marrin zotime për detyrat që u vihen institucioneve. Pranimi me titull të plotë është në vullnetin e ndërsjelltë të palës që pranon dhe të palës që do të pranohet. Ka një vullent sigurisht në Evropë. Ka debate në Evropë për sa i përket zgjerimit. Aty-këtu në Evropë ka edhe ishuj të vegjël dhe skeptikë në lidhje me zgjerimin. Afatet për Shqipërinë varen nga mënyra sesi punojmë ne, por edhe nga perspektiva e debatit që po zhvillohet për zgjerimin. Në këtë kontekst nuk është e kollajtë që të vendosim ne si afat, por duke parë problemin nga të dy anët e medaljes, rreth vitit 2010, 2011, 2012 unë besoj se Shqipëria do të jetë e gatshme për t’u pranuar në BE me titull të plotë. Cilat do jenë tashmë disa prej pikave të legjislacionit shqiptar që duhen përafruar me legjislacionin e BE-së? Ka një kalendar Ministria e Integrimit, e cila po ndiqet. Parlamenti çdo javë boton ligje ose marrëveshje që janë pjesë e paketës së madhe të përafrimit. Natyrisht që në legjislacionin kryesor përafrimi është arritur. Por ka edhe çështje të tjera që kanë të bëjë me drejtësinë, me pronat, të cilat edhe për ato po punohet. Nga ndërkombëtarët është theksuar mjaft edhe nevoja e konsensusit politik për integrimin. A mendoni se do të arrihet ndonjëherë konsensusi i duhur për integrimin? Unë mendoj se në lidhje me integrimin mundësitë për konsensus janë dhe shenjat, të cilat janë dhënë vazhdimisht. Ka një vetëdije të ngritur të palëve politike. Unë nuk kam parasysh vetëm festën e përbashkët për MSA. Por edhe vetëdijen për epërsitë e integrimit, që janë epërsi për të gjithë dhe jo vetëm për palën që është në pushtet. Në fund të fundit, çdo hap drejt Evropës krijon garanci shumë të madhe për zgjedhjet dhe për standardet demokratike dhe kjo i intereson të gjitha palëve. Bisedoi Eljona Ballhysa |
La Grèce salue l'accord d'association entre l'Albanie et l'UE | ||
2006-06-14 08:33:38 | ||
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Albanie
: Bruxelles et Tirana concluent un premier accord
[Fenêtre
sur l'Europe]
L’Albanie
a signé, lundi 12 juin, à Luxembourg, un Accord de stabilisation et
d'association avec l'Union européenne, première étape sur le long chemin de
l'adhésion.
Le
commissaire à l'Elargissement Olli Rehn et la ministre autrichienne des
Affaires étrangères Ursula Plassnik ont parafé le texte aux côtés
du premier ministre albanais Sali Berisha. |