PARTI DU MOUVEMENT DE LA LEGALITE
PARTIA LËVIZJA E LEGALITETIT
Bruxelles, le 14 mai 2007
17,
rue des Petits-Champs
75001
Paris
FRANCE
Cher ami,
C’est avec
grand plaisir que je reçois périodiquement Royaliste et vous en
remercie. Je profite de cette
occasion pour vous féliciter, ainsi que vos collaborateurs, pour les articles,
analyses et reportages très intéressants et instructifs que vous publiez dans
chaque parution.
En lisant le
numéro 902, j’ai constaté une petite erreur dans l’article relatif à l’Albanie,
rubrique Brèves. En
effet, le Parti du Mouvement de la Légalité (Royaliste) n’a pas gagné 4
mairies comme indiqué dans l’article, mais 19 mairies ainsi que la ville de
Kruja, berceau historique de la résistance albanaise et fief du Général Abaz
Kupi qui fut chargé par le Roi Zog de mener la résistance contre l’invasion
fashiste italienne le 7 avril 1939 et qui fut, jusqu’à sa mort, le président
de notre parti.
La
progression du Parti du Mouvement de la Légalité fut donc assez forte lors des
élections municipales du 18 février puisque nous remportons au total 20
circonscriptions sur les 384 que compte l’Albanie contre 3 lors des
municipales précédentes en 2003. Nous
obtenons également près de 160 conseillers et nos élus président plus
d’une dizaine de conseils municipaux grâce aux coalitions que nous avons négociées
avec d’autres partis. Ce résultat
positif et cette progression nous donnent de grands espoirs et un souffle
nouveau pour nous préparer pour les élections législatives de 2009.
Permettez-moi
d’apporter, par ailleurs, un commentaire à la déclaration du prince héritier
Alexandre II de Yougoslavie que vous publiez dans le même numéro de Royaliste.
L’attaque à la roquette contre le monastère de Decani quelques jours
avant les fêtes de Pâques mérite, certes, les plus vives réactions et
condamnations. Les Albanais, et
plus particulièrement le gouvernement du Kosova, n’ont, d’ailleurs, pas
manqué de condamner vigoureusement cet acte et de lancer immédiatement les
enquêtes, en collaboration avec les forces onusiennes présentes sur le terrain
dans le cadre de l’UNMIK, pour identifier et arrêter les auteurs.
Le prince
Alexandre II de Yougoslavie déclare, quant à lui : « La communauté
internationale doit fermement faire comprendre aux autorités du Kosovo
(sic) que cette sorte de comportement n’est pas civilisé et qu’ils
doivent prouver qu’ils sont capables de respecter, non seulement les Serbes,
mais tous ceux qui vivent au Kosovo (sic) ».
Par une telle déclaration, il est évident que le prince Alexandre II de
Yougoslavie tente de semer la confusion et de faire l’amalgame entre les
auteurs de ces attentats et le gouvernement du Kosova ce qui, d’une part, est
totalement absurde et, d’autre part, témoigne d’un manque d’objectivité
et de maturité politique. Il est
dommage de constater que le prince Alexandre II de Yougoslavie se range du côté
des autorités de Belgrade qui ont été à l’origine de tant de massacres et
de crimes en Bosnie et à Kosova ; crimes cautionnés, d’ailleurs, par
l’Eglise orthodoxe serbe et qui n’ont jamais fait réagir le prince
Alexandre de cette manière.
Le prince
Alexandre rajoute dans sa déclaration : « A la lumière de ce
comportement barbare, il faudrait sérieusement revoir si le plan de paix de M.
Ahtisaari et les garanties qu’il offre sont adaptés à la situation ».
De tels
propos, indignes d’un prétendant au trône, nous font penser que les autorités
de Kosova ainsi que les forces de l’UNMIK devraient davantage enquêter dans
les mileux serbes pour découvrir les auteurs de ces attentats car, finalement,
ce sont les Serbes et leurs alliés qui sont les seuls à pouvoir tirer profit
d’un tel acte. Pour cela, il
faudrait qu’elles puissent enquêter à Belgrade et contribuer à
l’arrestation de R. Karadzic et R. Mladic, recherchés en tant que criminels
de guerre par le Tribunal Pénal International et qui bénéficient toujours de
la protection des autorités serbes et de leurs alliés.
Très amicalement,
Suleman GJANAJ
Secrétaire pour les relations extérieures