Monténégro

 

http://www.cesid.org/cg_2003/maj2003.htm
PREDSJEDNIČKI IZBORI U CRNOJ GORI - 11. maj 2003.
Rezultati izbora (22:00)
Kandidat
%
Aps. vrednost
Dragan Hajduković
3.9
8000
Filip Vujanović
63.3
141000
Miodrag Živković
30.8
69000
Nevažećih listića
2.0
4.500
Odziv glasača
48.5
223000
 

AFP - 12/05/2003

Vujanovic accède à la présidence du Monténégro

Les Monténégrins ont enfin réussi à se doter d'un président, après deux tentatives infructueuses dues à une trop faible participation, un taux de 50% étant nécessaire par le passé pour qu'un scrutin soit déclaré valide. Depuis lors, la clause de participation minimale a été abolie, afin de permettre à la petite république de se trouver un chef d'Etat. La participation, dimanche, s'est établie à 48%.

Filip Vujanovic, candidat indépendantiste et pro-européen, a comme prévu remporté dimanche l'élection présidentielle au Monténégro.

"Toutes les activités qui mènent le Monténégro vers l'Union européenne (...) ainsi que la voie vers le Partenariat pour la paix (de l'Otan), le programme des réformes économiques et sociales, telles sont les priorités pour la population du Monténégro", a déclaré M. Vujanovic peu après l'annonce des estimations sur sa victoire à l'élection.

Cette victoire est "importante pour la sauvegarde et le renforcement de la stabilité politique (...). Cela est bon aussi pour continuer à mener une politique européenne et réformatrice", avait déclaré de son côté peu avant la clôture du scrutin l'homme fort du pays depuis 1998, le Premier ministre Milo Djukanovic, lui-même ancien chef de l'Etat, ami et allié de M. Vujanovic.

http://www.balkans.eu.org/article3062.html

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© Le Courrier des Balkans pour la traduction

VIJESTI
Filip Vujanovic, nouveau président élu du Monténégro
TRADUIT PAR JASNA TATAR

Publié dans la presse : 12 mai 2003
Mise en ligne : lundi 12 mai 2003

Sur la Toile

Le Monténégro a choisi son président. Après deux élections annulées pour cause de taux de participation insuffisant, les électeurs monténégrins sont retournés une troisième fois aux urnes hier. Entre-temps, la loi électorale avait été modifiée, afin de faire disparaître l'obligation légale d'un taux de participation supérieur à 50 %. Seuls 48.5 % des électeurs se sont déplacés ce dimanche.

Par V. Z.

Le candidat de la coalition du Parti démocrate des socialiste (DPS) et du Parti social-démocrate (SDP), Filip Vujanovic, est le nouveau président du Monténegro. D'après les données non-officielles du Centre pour la transition démocratique (CDT) Vujanovic a obtenu 140 000 votes, soit 63.8 % des 220 000 électeurs qui se sont rendus aux urnes hier.

Le représentant de l'Alliance libérale, Miodrag Zivkovic, a obtenu 31,8 % (environ 70 000 votes), tandis que 4.6 % des électeurs ont choisi le candidat indépendant Dragan Hajdukovic.

D'après la nouvelle loi électorale, le candidat qui obtient plus de la moitié des votes des électeurs au premier tour est élu président.

Le CDT estime que 48 % des 458 339 citoyens du Monténégro inscrits ont voté hier. Le Centre pour les élections démocratiques et la démocraite (CeSID) et le Centre de monitoring (CEMI), estime pour sa part que 48.5 % des Monténégrins ont voté, soit 222 300 électeurs.

Selon les résultats non-officiels publiés par ces deux organisations, Filip Vujanovic a obtenu 63.3 % des votes, Miodrag Zivkovic 30.80 % et Dragan Hajdukovic, 3.9 % de votes.

D'après le CDT, Vujanovic a obtenu 34 000 de votes de moins par rapport aux élections présidentielles du 9 février. Hajdukovic avait alors obtenu le soutien de 15 356 électeurs (5000 votes de plus qu'hier). Le taux de participation de l'élection de février était de 47.5 %. Vujanovic et Hajdukovic ont également obtenu moins de votes qu'aux présidentielles du 22 décembre 2002. Des 45,87 % de citoyens au droit de vote qui s'étaient présentés aux urnes en décembre, Vujanovic avait obtenu 175 328 voix et Hajdukovic 12 319.

Miodrag Zivkovic n'a pas participé aux précédentes « tentatives » électorales. Il n'y a pas eu d'irrégularités majeures qui puissent influencer les résultats du processus électoral lors du scrutin d'hier, ont également annoncé le CEMI, le CESID et le CDT.

Avocat, deux fois ministre et Premier ministre

Le nouveau président du Monténégro est né le 1er septembre 1954 à Belgrade. Il a terminé ses études de droit en 1978. Depuis mars 1878 jusqu'en novembre 1980, il a travaillé comme stagiaire et collaborateur au bureau régional du ministère public à Belgrade. De novembre 1980 à janvier 1981, il était secrétaire au tribunal régional de Podgorica. Il a été avocat de janvier 1982 à mars 1993, alors qu'il était nommé ministre de la Justice du Monténégro jusqu'en mai 1995. Ensuite, et jusqu'en février 1998, Vujanovic était ministre de l'Intérieur du Monténégro. Depuis février 1998, il était Premier ministre de la République du Monténégro. Il est marié et père de deux enfants.


l

RADIO FREE EUROPE/RADIO LIBERTY, PRAGUE, CZECH REPUBLIC
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RFE/RL NEWSLINE Vol. 7, No. 87, Part II, 9 May 2003
 
MONTENEGRIN VOTERS PREPARE TO ELECT A PRESIDENT. The three candidates
in the 11 May presidential election were scheduled to make their
final remarks on 9 May, when a ban on electioneering comes into
effect at midnight, RFE/RL's South Slavic and Albanian Service
reported (see "RFE/RL Newsline," 22 and 23 April 2003). Filip
Vujanovic of the governing coalition is expected to win easily. He is
opposed by Milorad Zivkovic of the pro-independence Liberal Alliance
and independent candidate Dragan Hajdukovic. The main opposition
coalition was unable to agree on a candidate. The prime minister and
the government exercise real power in Montenegro. PM

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© Le Courrier des Balkans pour la traduction

http://www.balkans.eu.org/article3049.html

 

MONITOR
Monténégro : paradoxale campagne pour les élections présidentielles
TRADUIT PAR JASNA TATAR

Publié dans la presse : 8 mai 2003
Mise en ligne : vendredi 9 mai 2003

Sur la Toile

Officiellement, les trois candidats qui se présentent dimanche aux suffrages des électeurs monténégrins partagent tous une option souverainiste. Cela ne veut pas dire pour autant que le Monténégro se rapproche de l'indépendance. Un bien paradoxal scrutin se dessine donc !

 

Par Drasko Djuranovic

Filip Vujanovic, Miodrag Zivkovic ou Dragan Hajdukovic ? Jusqu'à la clôture des bureaux de vote, dimanche 11 mai, tous les trois ont une chance théorique de l'emporter. Cependant, Miodrag Zivkovic, n'a pas obtenu un soutien direct de la coalition « Ensemble pour les changements » et aucun parti ne soutient officiellement Hajdukovic. Seul Filip Vujanovic dispose d'un large réseau de soutien par son parti, nécessaire à la victoire électorale. À dire la vérité, un échec de Vujanovic serait une suprise pour tous.

Ces élections présidentielles sont plus étranges que toutes les élections précédentes. En effet, la victoire attendue de Vujanovic sera avant tout dûe à ses opposants. Le groupe d'opposition le plus important, la coalition de Bulatovic, n'a pas trouvé de candidat en dépit de longs débats. La coalition « Ensemble pour les changements » a ainsi créé un style nouveau, inconnu de la théorie comme de la pratique politique : lutter pour le pouvoir en s'abstenant à toutes les élections !

Bulatovic et compagnie ont de nouveau démontré leur incapacité, et il est devenu clair que les actuels dirigeants monténégrins n'ont rien à craindre tant que ces derniers représentent l'opposition la plus importante.

L'abstention des partis pro-serbes pour ces élections présidentielles a créé une situation absurde : les trois candidats Vujanovic, Zivkovic et Hajdukovic sont d'orientation indépendantiste. Autrement dit, tous les habitants du Monténégro qui préfèrent rester dans un État commun demeurent sans représentant et, par conséquent, sans possibilité de choisir.

Cela nous rapproche-t-il de l'indépendance du Monténégro, retardée de trois ans, ou cela ne représente-t-il qu'une nouvelle micro-aventure politique ? Pour y répondre, regardons un peu ce que nous proposent les trois candidats.

Filip Vujanovic, l'un des fondateurs du nouveau DPS, tourné vers le Monténégro, est en même temps l'un des signataires des Accords de Belgrade qui obligent le Monténégro à retarder son référendum. Le souverainiste Vujanovic demande aux électeurs de croire qu'il ne changera pas encore d'attitude comme il l'a fait jusqu'à maintenant et qu'il organisera le référendum dans les trois ans. Un référendum qui a déjà été remis à plus tard grâce à son engagement ! De plus, Vujanovic estime que la plupart des partisans de la coalition « Ensemble pour les changements » voteront pour lui. Quel esprit de suite !

D'autre part, le libéral Miodrag Zivkovic, le représentant du véritable parti souverainiste, a fait des calculs un peu étonnants. Il espère gagner grâce aux voix des partisans de la coalition « ensemble pour les changements », en plus de celles des électeurs habituels du parti libéral et de celles de « tous les citoyens honnêtes ». Le souverainiste Zivkovic compte ainsi sur les voix des unitaristes pour gagner les élections. Comme Vujanovic, il va donc tromper une partie de ses électeurs : l'idée de l'indépendance ou bien les électeurs de la coalition pro-serbe qui voteraient pour lui.

Finalement, le troisième candidat, Dragan Hajdukovic, se présente comme un outsider, sans l'appui d'un parti et sans mener campagne sur le territoire. Dans ses présentations télévisées, il apparaît plus détendu et plus sincère que Vujanovic et que Zivkovic. Mais faut-il le croire quand il promet aux Monténégrins une indépendence certaine, alors que lui-même habite en Suisse ?

La querelle des candidats souverainistes prouve l'intolérance qui règne entre les représentants de la même option politique. Ce n'est pas une nouveauté, c'est déjà une tradition. Depuis 1997 et son changement de stratégie, le DPS de Djukanovic combat les Libéraux avec la même violence que les partis pro-serbes, anciens alliés de Milosevic. Pour ce qui les concerne, les Libéraux ont facilement trouvé un langage commun avec les partis pro-serbes, mais ils ont toujours posé au DPS et au SDP des conditions de coopération un peu étranges. Les deux partis souverainistes que sont le LSCG et le SDP ne se sont jamais coalisés entre eux, durant leurs treize années d'existence. Faut-il prouver encore que le bloc souverainiste n'existe pas et qu'il n'a jamais existé ?

Le plus grand paradoxe de ces élections présidentielles est que la rhétorique souverainiste des trois candidats ne garantit pas que nous nous rapprocherons de l'indépendance. Au contraire, un Monténégro divisé, sans un bloc souverainiste, n'a aucune chance de résister aux pressions de Bruxelles et de Belgrade. Il ne sera pas capable de protéger ses propres intérêts, ni aujourd'hui ni dans trois ans.