24/10/05
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de l’information • Service des informations et des accréditations •
New York |
Conseil de sécurité
5289e & 5290e
séances – matin & après-midi
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ESTIME QU’IL EST TEMPS D’ENTAMER
LE PROCESSUS DE DÉFINITION DU STATUT FUTUR DU KOSOVO
Malgré les défis
auxquels le Kosovo et l’ensemble de la région sont toujours confrontés, le
Conseil de sécurité s’est félicité de l’intention du Secrétaire général
de nommer un Envoyé spécial chargé de diriger le processus politique de détermination
du statut futur du Kosovo (Serbie-et-Monténégro). Cette position figure
dans une déclaration présidentielle que le Conseil a rendue publique, ce
matin, après avoir entendu le Premier Ministre de la Serbie, Vojislav
Kostunica; Kai Eide, l’Envoyé spécial du Secrétaire général chargé d’évaluer,
par le biais de consultations avec les parties, les intervenants sur le terrain
et la communauté internationale, si le moment est venu de lancer un tel
processus; et Soren Jessen-Petersen, le Représentant spécial du Secrétaire général
et Chef de la Mission intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).
Kai Eide a prévenu
le Conseil qu’il n’y aurait jamais de « bon moment » pour
traiter du statut futur du Kosovo, signalant que les positions des parties
restaient diamétralement opposées. Il est peu probable, a-t-il néanmoins
insisté, que de nouveaux résultats tangibles soient obtenus dans
l’application des normes, en retardant la définition du statut futur.
Dans sa déclaration présidentielle, le Conseil souligne d’ailleurs que
l’application de ces normes doit continuer pendant le processus relatif au
statut futur. Il met un accent particulier sur la protection des minorités,
la poursuite du processus de décentralisation, la mise en place de conditions
propices aux retours durables, et la promotion de la réconciliation.
Le règlement
de la situation au Kosovo ne pourra effectivement pas se limiter à la définition
de son statut, a acquiescé le Représentant spécial du Secrétaire général
qui a cité six domaines prioritaires à savoir le renforcement des efforts dans
le domaine économique; l’appui à la réforme des institutions provisoires;
le transfert des compétences de la MINUK à de nouveaux Ministères de l’intérieur
et de la justice; la restructuration de la Mission en prévision du lancement du
processus de définition du statut, et le maintien d’un climat de sécurité
pour tous.
Exhorté à
faciliter l’application des normes et à démontrer son engagement, Belgrade,
a répondu, par la voix de son Premier Ministre qui a surtout précisé le cadre
dans lequel le processus de définition du statut futur doit s’inscrire.
Vojislav Kostunica a d’abord appelé au respect de la souveraineté et de
l’intégrité territoriale de la Serbie-et-Monténégro, « conformément
à la résolution 1244 du Conseil de sécurité ». Le démantèlement
d’un État démocratique et la modification de ses frontières contre sa
volonté ne sont pas des options à envisager, a-t-il affirmé au Conseil,
signalant qu’il s’agirait là d’un cas sans précédent dans les pratiques
des Nations Unies. Le Premier Ministre a confirmé que son pays est disposé
à garantir une autonomie substantielle au Kosovo et à Metohija au sein de l’État
de Serbie-et-Monténégro, et a jugé que le processus relatif au statut futur
du Kosovo aurait de meilleures chances de succès s’il s’inscrivait dans le
cadre de discussions directes entre les représentants des deux parties.
LA SITUATION AU KOSOVO
Examen global de la situation
au Kosovo (S/2005/635)
Ce rapport réalisé
par le Norvégien Kai Eide, Envoyé spécial du Secrétaire général chargé de
l’examen global de la situation au Kosovo (Serbie-et-Monténégro), figure en
annexe d’une lettre de ce dernier dans laquelle Kofi Annan affirme qu’il
accepte la conclusion du document, à savoir que même si l’application des
normes a été inégale, le moment est venu de passer à la phase suivante du
processus politique. Il fait part de son intention de commencer à préparer
l’éventuelle nomination d’un envoyé spécial qui serait chargé de diriger
le processus de définition du statut futur de la province, conformément à la
résolution 1244 (1999) et aux déclarations présidentielles pertinentes du
Conseil..
Dans son examen
global, Kai Eide remarque que l’application des normes a été inégale: si
des progrès notables ont été obtenus dans la mise en place de nouveaux
dispositifs institutionnels, notamment l’établissement d’organes exécutifs,
législatifs et judiciaires centraux et locaux, il signale néanmoins que la
mise en place des nouvelles institutions reste gênée par la forte tendance des
politiciens à se sentir responsables devant leur parti politique plutôt que
devant le public qu’ils servent. Il souligne également que les Serbes
du Kosovo ont choisi de rester à l’écart des institutions politiques
centrales, et d’entretenir des appareils parallèles de santé et
d’enseignement, redoutant de ne devenir qu’un élément décoratif de toute
institution politique centrale mise en place. Les Albanais du Kosovo
n’ont pas fait grand-chose pour dissiper ces craintes, stipule-t-il, invitant
dès lors les partis albanais du Kosovo à stimuler le retour des Serbes au sein
de l’Assemblée.
Malgré ces résultats
contrastés dans l’application des normes, M. Eide estime, à la suite de son
évaluation, qu’il est désormais temps d’entamer le processus de définition
du statut futur du Kosovo. Il y a une attente commune, au Kosovo même, à
Belgrade et dans la région, de voir démarrer ce processus, remarque-t-il,
indiquant que toutes les parties ont besoin de certitudes quant au statut futur
du Kosovo. Il souligne l’importance que le processus de détermination
du statut futur ait lieu tandis que la communauté internationale est encore présente
au Kosovo, avec des effectifs suffisants, et signale que ce processus doit être
mené avec précaution. Il faut que toutes les parties soient réunies, et
ce tout au long du processus, indique-t-il, et que le résultat final soit
stable et viable. Il explique également que la définition du statut
futur devra être assortie d’une manifestation tout à fait claire, par la
communauté internationale, de sa détermination à rester sur place et soutenir
le processus, puis son résultat.
À cet égard,
M. Eide souligne que le poids de l’ONU au Kosovo va décroissant. Le
Kosovo est en Europe, où existent de puissantes organisations régionales,
remarque-t-il, estimant que ce sera à elles –particulièrement à l’Union
européenne– qu’il appartiendra d’y jouer un rôle plus important à
l’avenir. Il explique qu’à court terme, l’Union européenne devrait
envisager de développer sa présence sur le terrain. Une fois que le
statut aura été défini, elle aura à jouer un rôle plus important, notamment
en matière de police et de justice, ainsi que pour contrôler et appuyer
l’application des normes, explique-t-il, plaidant également pour une présence
continue de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et de l’Organisation
pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Il indique enfin
qu’une feuille de route pour l’intégration aux structures internationales
donnerait au Kosovo de réelles perspectives d’avenir.
M. Eide estime
par ailleurs que le lancement du processus de détermination du statut futur
aura très certainement un effet bénéfique sur l’économie du Kosovo,
soulignant néanmoins que les autorités du Kosovo doivent comprendre qu’elles
ne peuvent dépendre de la communauté internationale pour résoudre leurs problèmes.
Elles doivent faire le nécessaire elles-mêmes pour rectifier ce qui doit l’être,
signale-t-il, expliquant que les investissements et l’intégration ne seront
pas fonction du seul statut, mais aussi d’un Kosovo prévisible et stable, où
la primauté du droit est respectée. Évoquant les difficultés que connaît
encore le Kosovo en vue de garantir l’édification d’une société
pluriethnique et de faciliter le retour des Serbes du Kosovo, il juge urgent que
l’application des normes se poursuive en parallèle avec le début du
processus de définition du statut. Remarquant que le processus de définition
risque de centrer l’attention sur le statut, au détriment des normes, il
estime que de grands efforts seront nécessaires pour que l’application de
celles-ci ne se ralentisse pas. Tandis que l’on cherche à définir le
statut futur du Kosovo, la communauté internationale aura de bons moyens de
pression pour faire avancer l’application des normes, indique-t-il, expliquant
que ces moyens devront être exploités au maximum.
Déclarations
M. KAI EIDE, Envoyé
spécial du Secrétaire général, présentant les conclusions de son examen
global, a déclaré qu’il n’y aurait jamais de bon moment pour traiter du
statut futur du Kosovo, expliquant que les positions des parties restaient diamétralement
opposées, et que les perspectives d’un véritable processus de réconciliation
étaient modestes. L’application des normes a jusqu’à présent été
inégale, a-t-il dit, indiquant que si les progrès réalisés dans la mise en
place de nouveaux dispositifs institutionnels avaient été impressionnants, la
question des relations interethniques restait préoccupante. Le processus
de retour est par ailleurs à l’arrêt, a-t-il signalé, indiquant que le
nombre de Serbes quittant le Kosovo était plus élevé que celui de ceux qui y
retournaient.
Malgré les
difficultés qui demeurent, M. Eide a cependant estimé qu’il était temps
d’entamer le processus de détermination du statut futur du Kosovo. Il y
a une attente commune -tant à Pristina qu’à Belgrade et dans la région- de
voir démarrer ce processus, a-t-il remarqué, jugeant que l’ensemble des
parties bénéficieraient d’une certaine clarté concernant le statut futur du
Kosovo. Signalant que ce processus était ambitieux, M. Eide a expliqué
qu’il ne pourrait être réalisé sur une courte période de temps.
Rappelant que ce processus au Kosovo était très différent des processus de
paix mis en place dans d’autres parties de l’ex-Yougoslavie, il a souligné
l’importance que toutes les parties soient réunies tout au long du processus.
La communauté internationale aura besoin de force pour soutenir le processus de
détermination du statut futur et mettre en œuvre ses résultats, a-t-il indiqué,
expliquant qu’une reconfiguration de la présence internationale au Kosovo
serait dès lors nécessaire.
M. SØREN
JESSEN-PETERSEN, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de
la Mission intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), a remercié M.
Eide pour un rapport équilibré, en jugeant aussi que le règlement du statut
du Kosovo ne pourra avoir qu’un effet positif pour la Serbie, dans son
ensemble. Le statu quo ne saurait en aucun cas être une option valable,
a-t-il insisté. Toutefois, a-t-il prévenu, le règlement de la situation
au Kosovo ne pourra se limiter à la définition du statut et la MINUK a
identifié six domaines prioritaires sur lesquels elle va se concentrer pendant
les mois à venir. Il s’agit d’abord et avant tout de poursuivre
l’application des normes. Cela exige, en l’occurrence, des efforts
renforcés dans les domaines de la liberté de mouvement et des retours.
Si on ne peut s’attendre à un nombre élevé de retours tant que le statut ne
sera défini, on peut néanmoins demander dès à présent un engagement ferme
de Belgrade et des Serbes du Kosovo. Au titre de la première priorité, a
poursuivi le Représentant spécial, il faut renforcer les efforts dans le
domaine économique, en accélérant le processus de privatisation et la mise en
place d’un régime axé sur le marché. Le Fonds monétaire
international (FMI) est d’ailleurs en train de renforcer les programmes de
gestion budgétaire et de préparer une conférence des donateurs en décembre,
pour régler les difficultés budgétaires. Là encore, les progrès, en
particulier dans le domaine des investissements étrangers directs (IED) dépendent
des avancées dans la définition du statut. Toutefois, la stagnation économique
est une source d’instabilité. La deuxième priorité est d’appuyer la
réforme des institutions provisoires qui doivent tirer parti des conclusions de
la réunion entre le Ministre serbe des autorités locales et son homologue du
Kosovo. Il faut garantir aux minorités que leur avenir est bien ancré
dans le mandat des autorités locales.
Troisièmement,
a continué le Représentant spécial, il faut continuer à se pencher sur la
question de la sécurité et du transfert des compétences de la MINUK à de
nouveaux ministères. Le transfert des compétences dans les domaines de
la police et de la justice est essentiel pour un bon lancement du processus de définition
du statut futur. En l’occurrence, tout transfert doit être progressif
et transparent et mettre l’accent sur un refus de la politisation. Il
faudra, dans ce cadre, procéder à un examen complet du secteur de la sécurité
pour en faire une expression de changements dans ce domaine. Quatrièmement,
les institutions provisoires, la MINUK et les donateurs doivent faire davantage
dans le domaine du renforcement des capacités, a ajouté le Représentant spécial,
avant d’en venir à la cinquième priorité qui est la restructuration de la
Mission en prévision du lancement du processus de définition du statut.
Avec l’OTAN et l’Union européenne, la Mission travaille à un processus de
transition progressif et bien géré. Des consultations sont en cours pour
déterminer dans quels domaines une présence internationale demeurera nécessaire.
Enfin, la Mission poursuivra ses efforts pour assurer le maintien d’un climat
de sécurité pour tous. Aujourd’hui la situation sécuritaire est
relativement stable mais les conditions ne suffisent pas à un bon processus de
définition du statut futur.
Ce processus, a
souligné le Représentant spécial, présente des risques et impose aux
dirigeants politiques des choix difficiles. Mais, a-t-il estimé, c’est
aussi une occasion pour les dirigeants albanais du Kosovo de prendre des mesures
ambitieuses pour construire une société véritablement multiethnique, démocratique
et tolérante. Ce processus offre également une chance à Belgrade et
plus particulièrement aux Serbes du Kosovo qui pourront définir leur rôle et
leur situation par rapport à l’avenir du Kosovo. Ils doivent faire
entendre leur voix tant dans les pourparlers sur le statut futur que dans les
institutions du Kosovo. C’est l’occasion pour les Serbes du Kosovo de
prendre place dans les instituions et de participer à l’édification du
Kosovo. Le processus, a insisté le Représentant spécial, doit aussi
s’ouvrir à toutes les minorités qui ont aussi un rôle important à jouer
car la diversité du Kosovo est sa richesse. Belgrade et Pristina, a-t-il
reconnu, ont des points de vue divergents mais qui peuvent être assainis par un
processus géré par la communauté internationale qui a seule les moyens
d’exercer les pressions nécessaires. Après plus de six années de présence
des Nations Unies, l’occasion est là d’aider les Kosovars à se tourner
vers un avenir prospère et pacifique. Le Représentant spécial s’est déclaré
sûr de pouvoir compter sur l’engagement constant du Conseil de sécurité
« dans cette phase décisive de la mise en œuvre de la résolution 1244 ».
M. VOJISLAV KOŠTUNICA,
Premier Ministre de la Serbie parlant au nom de la Serbie-et-Monténégro,
a déclaré qu’il s’attend à ce que le Conseil de sécurité protège la
souveraineté et l’identité territoriale de son pays, la Serbie-et-Monténégro,
en ce qui touche à la province du Kosovo et Metohija. Il a affirmé
que le démantèlement d’un État démocratique et la modification de ses
frontières contre sa volonté n’étaient pas des options à envisager.
Cela constituerait non seulement un cas sans précédent tant en droit
international que dans l’action des Nations Unies, mais aussi un précédent
aux graves conséquences pour l’ordre international, a-t-il indiqué,
signalant que cette question ne concernait pas exclusivement un État des
Balkans, mais également les principes de base de l’ONU. La
Serbie-et-Monténégro est préparée à assumer sa part de responsabilité dans
le processus visant à résoudre la question du Kosovo et de Metohija, a-t-il
signalé, expliquant que son pays était disposé à garantir une autonomie
substantielle au Kosovo et à Metohija au sein de l’État de Serbie-et-Monténégro.
M. Koštunica a
également souligné les difficultés que connaissaient les Serbes du Kosovo
telles qu’évoquées dans le rapport de l’Envoyé spécial du Secrétaire général
au Kosovo, Kai Eide. Il a notamment évoqué le fait que le manque de sécurité
et de respect pour les droits de propriété, conjugué à l’incertitude quant
à l’avenir, avait fortement contribué à la stagnation actuelle du processus
de retour. Aujourd’hui, plus de 60% des Serbes du Kosovo sont des déplacés
internes dans leur propre pays, a-t-il ajouté. Signalant que malgré ces
faits, M. Eide recommandait d’entamer le processus de détermination du statut
futur du Kosovo, il s’est demandé si les discussions sur le statut pourraient
porter leurs fruits alors que les normes relatives aux droits de l’homme n’étaient
pas respectées au Kosovo. Il a dès lors plaidé pour un compromis,
estimant que le processus relatif au statut futur aurait les meilleures chances
de succès s’il s’inscrivait dans le cadre de discussions directes entre les
représentants des deux parties.
Déclaration présidentielle
Le Conseil de sécurité
accueille avec satisfaction le rapport, transmis par le Secrétaire général le
7 octobre 2005, établi par l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Kai
Eide, qui était chargé d’effectuer un examen global de la situation au
Kosovo (Serbie-et-Monténégro) et des faits s’y rapportant ainsi que de
l’application des normes (S/2005/635). Le Conseil salue les efforts déployés
par M. Eide pour établir cet important rapport.
Le Conseil de sécurité
rappelle le rapport du Secrétaire général en date du 23 mai 2005
(S/2005/335) dans lequel celui-ci faisait part de son intention de procéder à
un examen global qui serait confié à M. Eide. Au vu des conclusions
du rapport de M. Eide, le Conseil souligne que les progrès doivent se
poursuivre, et ce de manière plus soutenue, et que l’application des normes
doit continuer avec la même vigueur et avec plus de détermination, comme le
Secrétaire général le souligne dans sa lettre. Le Conseil invite
instamment les dirigeants kosovars à redoubler d’effort pour faire appliquer
les normes à tous les niveaux de sorte que tous les citoyens du Kosovo bénéficient
de résultats tangibles. I l convient de s’attacher en particulier et sans
perdre de temps à protéger les minorités, à pousser plus loin le processus
de décentralisation, à créer les conditions nécessaires à des retours
durables, à préserver le patrimoine culturel et religieux du Kosovo et à
promouvoir la réconciliation. Le Conseil invite par ailleurs instamment
les autorités de Belgrade à faire de leur mieux pour faciliter ce processus et
à s’y engager de manière constructive. Le Conseil réaffirme son
soutien sans réserve au Représentant spécial du Secrétaire général, M. Soren
Jessen Petersen, et à la MINUK, dans leurs efforts en faveur de l’application
des normes, laquelle devra se poursuivre tout au long du processus de détermination
du statut futur et sera un facteur important qui permettra de juger des progrès
accomplis.
Le Conseil de sécurité
approuve la conclusion générale de M. Eide selon laquelle en dépit des tâches
qui restent à accomplir au Kosovo et dans toute la région, le moment est venu
de passer à la phase suivante du processus politique. Le Conseil apporte
donc son appui au Secrétaire général, qui se propose d’entamer le processus
politique devant aboutir au statut futur du Kosovo, comme prévu dans la résolution
1244 (1999). Le Conseil réaffirme le cadre de la résolution, note avec
satisfaction que le Secrétaire général s’apprête à désigner un Envoyé
spécial chargé de diriger le processus devant aboutir au futur statut et
compte que celui-ci sera rapidement nommé. Il apporte son plein appui à
ce processus et réaffirme en outre son attachement à l’objectif d’un
Kosovo pluriethnique et démocratique devant contribuer à renforcer la stabilité
régionale.
Le Conseil de sécurité
se félicite que le Groupe de contact (Allemagne, États-Unis d’Amérique, Fédération
de Russie, France, Italie et Royaume-Uni) ait l’intention de demeurer étroitement
engagé dans le processus politique qui sera conduit par l’ONU et d’apporter
son soutien à l’Envoyé spécial du Secrétaire général chargé de diriger
le processus de détermination du statut futur. Le Conseil demande aux
organisations régionales et internationales compétentes de coopérer étroitement
au processus de détermination du statut futur du Kosovo. Le Conseil compte
aussi sur une participation et une coopération véritables des pays de la région.
Le Conseil de sécurité
prie le Secrétaire général de le tenir régulièrement informé de
l’avancement du processus de détermination du statut futur du Kosovo, tel que
prévu dans sa résolution 1244 (1999), et restera activement saisi de la
question.
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