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Spécial Macédoine

Elections législatives du 15/09/2002

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Quelques 1 664 296 électeurs sont appelés à renouveler le parlement de la Macédoine par un scrutin proportionnel de liste. Il s'agit de la 4é élection générale depuis l'indépendance en 1991. Les 120 nouveaux députés, élus pour la première fois au système proportionnel à un tour, devront consolider la paix. La communauté albanophone représente 800.000 des 2,1 millions de Macédoniens. Le nombre de députés albanophones au Sobranje (Parlement), sont actuellement 24 sur 120.

Du côté macédonien, la droite nationaliste du Parti démocrate pour l'union nationale (VMRO-DPMNE : Internal Macedonian Revolution Organization, Democratic Party for Macedonian National Union) du Premier ministre sortant de Ljubco Georgievski, au pouvoir depuis 1998, affrontera la coalition de l’opposition "Ensemble pour la Macédoine" menéé par l'ex-communiste Branko Crvenkovski de l'Union sociale-démocrate (SDSM) et qui avait déjà été Premier ministre avant 1998. Selon un récent sondage, la coalition de gauche était créditée de 59% des intentions de vote contre 39% pour les nationalistes.

Dans le camp albanais, l’Union pour l’intégration démocratique (BDI), la formation de Ali Ahmeti, ancien commandant de l’UCK dissoute par l'OTAN, devrait s'emparer du leadership de la communauté albanaise au détriment du Parti démocratique des Albanais (DPA) de Arben Xhaferi et du Parti pour la prospérité démocratique (PDP) d'Abdurahman Aliti, tous deux membres de la coalition au pouvoir.

En fait, l'enjeux de ces élections est le choix entre la guerre et la paix.

Le président Boris Trajkovski s'est félicité de ce que le scrutin se déroule dans "une bonne atmosphère". Après avoir voté dans un faubourg de Skopje, il a affirmé que des chiffres préliminaires indiquaient une forte participation, "ce qui est un signe que la politique l'emporte sur la guerre en Macédoine".

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Bernard Valero, voit dans ce scrutin "une adhésion claire de la population macédonienne aux valeurs qui fondent l'Europe ainsi qu'un exemple à suivre pour les nombreuses élections attendues dans les prochains mois dans les Balkans occidentaux".

Un sondage sortie des urnes parrainé par l'Institut républicain international, basé à Washington, crédite les sociaux-démocrates et les petits partis alliés de 41% des suffrages contre 24% au VMRO. Il montre aussi que, avec 12% des suffrages, l'Union démocratique pour l'Intégration de l'ancien chef rebelle Ali Ahmeti devient le premier représentant de la communauté albanophone, à laquelle est garanti le partage du pouvoir. Le Parti des Albanais, partenaire de coalition du VMRO, n'aurait obtenu qu'un peu plus de 4% des voix.

Juste après les élections, Ali Ahmeti a déclaré : "Le conflit de l'année 2001 nous a été imposé. Personne n'aime la guerre.... Les Macédoniens ne doivent pas être effrayés par notre victoire car les Albanais de Macédoine ne veulent pas d'une Grande Albanie ou d'un Grand Kosovo".

Selon les résultats officiels la Commission électorale, la coalition Zaedno za Makedonija ("Ensemble pour la Macédoine ", animée par l'Alliance sociale-démocrate de Macédoine, SDSM de Branko Crvenkovski) a remporté 40,5% des voix et 59 sièges de députés contre 24% et 34 sièges de députés pour la coalition entre l'Organisation révolutionnaire intérieure de Macédoine (VMRO-DPMNE) et le Parti libéral  menée par le Premier ministre Ljubco Georgievski. 

L'Union démocratique pour l'Intégration (UDI) d'Ali Ahmeti, est crédité de 11,5% des voix soit 16 sièges de députés, contre 5,5% soit 7 sièges de députés au Parti démocratique des Albanais (PDA). Le parti d'Ali Ahmeti a déjà demandé un ministère clé directement lié à celui de l'intégration des Albanais, comme le ministère de la défense ou de l'intérieur.

Le Parti démocratique de la prospérité obtient 2 sièges, le Parti démocratique national (PDK) obtient un mandat ainsi que le Parti socialiste.

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COMPOSITION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT - 22/10/2002