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Spécial Albanie Bulgarie

  Elections législatives du 5 juillet 2009

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Résultats des élections législatives en Bulgarie depuis 1990

Analyse des élections législatives en Bulgarie

 

Selon l’agence Sova Harris, les résultats, à 21 heures 30, annoncés par la Télévision nationale bulgare sont :


Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) : 40,9% (119 mandats)
Parti socialiste bugare : 17,1% (39 mandats)
Mouvement des droits et des libertés : 15,2% (38 mandats)
Ataka : 8,9% (20 mandats)
La coalition Bleue : 6,4% (14 mandats)
Ordre, loi et justice : 4,5% (10 mandats)

Lider : 3,04%
Mouvement national Siméon II : 2,52%

 

 

http://balkans.courriers.info:80/article13308.html
 
Dnevnik.bg

Bulgarie : victoire écrasante du GERB de Boiko Borissov

Traduit par Tristan Lefilleul
Sur la Toile :
Publié dans la presse : 5 juillet 2009
Mise en ligne : lundi 6 juillet 2009
 
Le résultat des élections législatives bulgares du 5 juillet est sans appel : les conservateurs du GERB, le parti du maire de Sofia Boïko Borisov, ont devancé de 20 points le Parti socialiste du Premier ministre sortant Sergueï Stanichev. Boïko Borisov s’est dit prêt à endosser le rôle de Premier ministre.

« Allez-vous devenir le prochain Premier ministre ? » - « Toute autre réponse pourrait signifier que je ne veux pas prendre de responsabilités », a répondu Boika Borisov, interviewé par la télévision national BTV. Selon les sondages sorties des urnes de l’agence Sova Harris, le maire de Sofia et dirigeant de Citoyens pour le développement européen de la Bulgaire (GERB) serait en tête avec 40,9% des voix soit 119 mandats.

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Dnevnik©

« Nous sommes préparés à former un gouvernement rapidement », a expliqué Borisov. Il a annoncé qu’il allait entrer en conversation avec des partis à droite du centre comme la Coalition bleue, Ordre, loi et justice (RZC) et Ataka.

Boïko Borisov a dit qu’il s’attendait à ce que toutes les erreurs de l’actuel gouvernement soient jetés sur « le dos » de GERB. En même temps il a annoncé que « celui qui est aux commandes porte les responsabilités ».

« Nous avons obtenu une victoire écrasante, si nous parlions en langage footbalistique, nous avons gagné 8 à 0 », a expliqué le leader du GERB. Il a indiqué que la partie intelligente de la Bulgarie ne veut plus des membres de la triple coalition (BSP, DPS, NDSV) au pouvoir. « Ces derniers n’ont pas compris que la nation a sentit qu’elle était en danger », a continué Boïko Borisov. Selon le maire de Sofia, les dirigeants politiques actuels n’ont pas tiré profit de ces élections car les électeurs se sont mobilisés en masse contre eux.

Selon l’agence Sova Harris, les résultats, à 21 heures 30, annoncés par la Télévision nationale bulgare sont :


Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) : 40,9% (119 mandats)
Parti socialiste bugare : 17,1% (39 mandats)
Mouvement des droits et des libertés : 15,2% (38 mandats)
Ataka : 8,9% (20 mandats)
La coalition Bleue : 6,4% (14 mandats)
Ordre, loi et justice : 4,5% (10 mandats)

Lider : 3,04%
Mouvement national Siméon II : 2,52%

La sociologue Boriana Dimitrova, de l’agence Alpha Research, a affirmé pour la Télévision nationale bulgare que, si le nombre de votants en Turquie dépassait les 100.000, il n’était pas exclu que le RZC ne puisse pas entrer dans le nouveau Parlement.

Selon les dernières informations diffusées par la Commission électorale centrale, la participation à 19 heures en Bulgarie était de 60,20%.

 

Retrouvez notre article : Boïko Borisov : « général proche des citoyens », maire de Sofia... et futur Premier ministre de Bulgarie ?

 

 

http://balkans.courriers.info:80/article13313.html

 
Le Courrier de la Bulgarie

Après les législatives en Bulgarie : Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha tire sa révérence

Par notre correspondante
Sur la Toile :
Mise en ligne : mardi 7 juillet 2009
 
Dès le lendemain des élections parlementaires du 5 juillet, l’ancien roi et Premier ministre Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha a décidé de démissionner de son propre parti, le NDSV. Avec seulement 3,5% des voix et aucun élu dans le nouveau Parlement, le parti est sonné par une lourde défaite.

Par Vanessa Mermet

L’ancien Roi Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha a annoncé sa démission de la tête de son parti, le Mouvement national pour la stabilité et l’essor (NDSV, anciennement Mouvement national Siméon II), après la défaite de ce dernier aux législatives de dimanche : avec 3,5% des voix, ce parti n’aura pas de représentants dans le nouveau Parlement.

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13 mai 2001, retour de Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha en Bulgarie, surveillé par Boïko Borisov et son entreprise de surveillance IPON (©Dnevnik/Nadejda Tchipeva)

C’est donc un parti en chute libre que quitte Siméon, après une victoire éclatante lors de son grand retour en 2001, quand une large majorité des Bulgares l’avaient propulsé au poste de Premier ministre. Le déclin s’était préalablement fait sentir lors des législatives de 2005, où le parti s’était retrouvé en seconde position, derrière les socialistes qui remportèrent les élections. Il est toutefois parvenu à faire partie de la coalition gouvernementale, aux côtés des socialistes et du Mouvement des droits et des libertés (DPS).

Le scrutin européen lui avait pourtant donné de l’espoir : avec Meglena Kouneva en tête de liste, Commissaire européenne sortante et personnalité incontestablement appréciée par l’ensemble des Bulgares, le NDSV avait remporté deux sièges à Strasbourg, petite victoire que l’ex-Roi espérait voir s’étendre au scrutin national de juillet.

Malheureusement pour lui, les urnes en ont décidé autrement, lui préférant le parti du maire de Sofia. Au lendemain de cette défaite, Siméon a publiquement annoncé sa décision de quitter la direction de son parti : « Personne n’est irremplaçable, ni éternel ». Il a par ailleurs ajouté que son successeur serait désigné lors d’un prochain Congrès du NDSV, qui sera organisé dès que possible.

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Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha (©Dnevnik)

Fair-play, il n’a pas pour autant oublié de féliciter la victoire de GERB, ni d’exprimer le souhait que le nouveau cabinet soit constitué au plus vite.

Toutefois, il a tenu à préciser que son départ de la politique ne signifiait pas un nouvel exil hors de Bulgarie : « J’ai passé 50 ans en exil. Vous m’imaginez partir maintenant ? Non, je suis né sur cette terre. Tant d’années à l’étranger, chassé de la mère patrie suite à un référendum illégal, et partir maintenant ? Vous pensez que je suis offensé ? Non, s’il vous plaît, ne me dites pas cela », a-t-il dit à la presse dimanche soir.

S’il a avoué ne pas s’attendre à de tels résultats, il reste positif quant à l’avenir de son parti, laissant les analyses pragmatiques à ses successeurs.

Une page se tourne donc dans la politique bulgare, marquée par l’ancien monarque revenu au pouvoir en 2001, porté par les foules comme synonyme de changement. Siméon était devenu un homme politique comme les autres, il avait de plus en plus de mal à convaincre, et il a finalement abdiqué avec l’élégance due à son rang.

 
 
 
http://balkans.courriers.info:80/article13326.html
 
Le Courrier de la Bulgarie

Élections en Bulgarie : les électeurs ont plébiscité un « sauveur », Boïko Borisov

Par notre correspondant en Bulgarie
Sur la Toile :
Mise en ligne : mercredi 8 juillet 2009
 
Les électeurs bulgares ont plébiscité un nouvel « homme providentiel » en la personne du maire de Sofia, Boïko Borisov, vainqueur sans appel des élections de dimanche. Il formera le nouveau gouvernement avec la Coalition bleue, le centre-droit qui fait son retour après une éclipse de dix ans. Tandis que le DPS d’Ahmed Dogan se maintient, l’extrême droite se tasse et les deux grands perdants du scrutin sont le Parti socialiste et le mouvement de l’ancien roi et Premier ministre Simeon II. Analyse.

Par Hristo Anastassov

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Boïko Borisov

Les résultats définitifs des élections législatives bulgares sont les suivants :

  •  Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) : 39,71% des voix et 116 élus ;
  •  Parti socialiste bulgare (BSP) : 17,70% et 40 élus ;
  •  Mouvement des droits et des libertés (DPS) : 14,46% et 38 élus ;
  •  Ataka : 9,36% et 21 élus ;
  •  « Coalition Bleue » : 6,76% et 15 élus ;
  •  Ordre, loi et justice (RZS) : 4,13% et 10 élus.

    Il s’agit donc une victoire encore plus imposante que prévu pour le parti du maire de Sofia, Boïko Borisov. Le nombre de députés dont il disposera au sein du futur Parlement lui offrira le luxe de pouvoir gouverner avec un seul partenaire de coalition, qui sera, de plus, de la même tendance politique que lui. Il apparait d’ailleurs que c’est exactement en ce sens que va la volonté électorale, le vote de dimanche faisant office de grand désaveu pour les coalitions hétéroclites qui ont gouverné le pays depuis 2001. Ce vote est aussi une réponse, prévisible, aux énormes scandales de corruption qui ont bouleversé la Bulgarie depuis son adhésion à l’Union européenne en 2007, des scandales qui ont amené la Commission européenne à geler une bonne partie des fonds de préadhésion qui étaient destinés au pays.

    Un vainqueur sans programme

    Pourtant, si la très forte participation électorale (la plus forte depuis 1996 - 60,2% des inscrits) peut s’expliquer par un vote de protestation, voire de révolte, cela n’explique pas pourquoi c’est précisément le GERB qui a récolté l’essentiel de ce vote… D’autant que ce parti est surtout remarquable par l’absence de personnalités d’expérience et de charisme, à la seule exception près de son dirigeant. Le GERB n’avait pas non plus de programme économique avant de reprendre, très tard dans la campagne, celui de la Coalition Bleue. A la lettre près. Ce qui a fait, donc, le succès de ce parti, pourrait finalement être résumé en un mot, ou plutôt en un nom - celui de Boïko Borisov.

    Très populaire dès son apparition sur la scène politique bulgare en tant que chef de la police sous le gouvernement de l’ancien roi Siméon en 2001, il s’impose surtout par son habilité à convaincre les masses qu’il est un homme d’action et par sa capacité à se montrer comme quelqu’un de simple, voire de vulgaire, et surtout pas élitiste. Ce qui ne veut pas dire que celui qui fut à deux reprises élu maire de Sofia soit modeste : sa rhétorique est celle d’un homme providentiel, destiné à « sauver le pays de tous ses maux »…

    Comme tant d’autres cas à travers l’histoire et dans tant de sociétés en période de crise profonde, la majorité des Bulgares a donc cherché un sauveur et s’est laissée séduire par un discours messianique, et franchement populiste. Néanmoins, s’ils sont tombés dans le vote facile, les Bulgares l’ont fait sous conditions et dans un contexte spécifique.

    Tout d’abord, s’ils ont voté « populiste », ils n’ont sûrement pas voté « extrême », et pourtant ils avaient la possibilité de le faire. En réalité, mis à part les socialistes, au pouvoir jusqu’à présent, et le parti du dernier roi et ancien Premier ministre, les autres grands perdants de ce scrutin sont les deux partis d’extrême droite, les ethnonationalistes et ultrapopulistes Ataka et Ordre, Loi et Justice, qui obtiennent tous deux presque deux fois moins de voix que ne leur attribuaient les sondages. Reste qu’il faut rester vigilant puisque, même si elle est en baisse constante depuis l’hiver, cette extrême droite, personnifiée par Ataka, est tout de même devenue la quatrième force parlementaire, avec 9,36% des voix et un discours turcophobe [1], homophobe et antisémite.

    Le retour du centre-droit

    Ensuite, Boïko Borisov n’a obtenu un résultat si impressionnant qu’après avoir donné la promesse explicite de gouverner avec le centre-droit traditionnel. Ce dernier a fait beaucoup mieux que prévu et a aussitôt accepté la main tendue. Il convient peut-être de rappeler qu’il s’agit de la Coalition Bleue, héritière directe de l’Union des forces démocratiques (SDS), équivalent dans les années 1990 du Solidarnosc polonais, du Fidesz hongrois ou du Parti démocratique serbe.

    Cela signifie que durant toute cette période, ce courant a été le seul porteur important d’un projet européen démocrate et atlantiste, face aux velléités de « biélorussisation » et « milosevisation » de l’ancien appareil totalitaire, camouflé en communistes réformés, autrement dit les socialistes et leurs alliés. Affaibli par l’irruption sur la scène politique de Siméon II (fils du dernier roi de Bulgarie, lui-même proclamé roi par l’Assemblée nationale en 1943), qui lui a volé la moitié de l’électorat pro-européen en 2001, avec un discours pas moins populiste que celui de Borisov et une tendance qui se voulait libérale, le SDS a disparu du fait de ses divisions internes. Aujourd’hui, les élections assurent le grand retour du SDS, avec un programme de centre-droit et sous le nom de Coalition Bleue, comme le seul partenaire potentiel du GERB.

    La seule composante du gouvernement actuel qui sorte indemne, voir renforcée, du scrutin, est le Parti des droits et des libertés (DPS), le parti libéral qui représente la minorité turque. Ce parti a, jusqu’à présent, toujours insisté sur son image de parti libéral et non de parti ethnique. Souvent accusé d’être aussi corrompu que le Parti socialiste, et évidement soucieux de se prémunir contre toute enquête, le dirigeant du mouvement, Ahmed Dogan, insinue que toute poursuite contre lui serait une agression contre toute la minorité turque, jouant ainsi le jeu d’Ataka qui a toujours essayé d’identifier le DPS à la minorité turque et la minorité turque au DPS. Dans ce contexte potentiellement dangereux au vu des vielles traditions des Balkans dans le domaine, il est très important que Boïko Borisov et Ivan Kostov, dirigeant de la Coalition Bleue et Premier ministre de 1997 à 2001, aient souligné à plusieurs reprises qu’Ahmed Dogan était un politicien bulgare corrompu et non le représentant de la minorité turque. Les deux hommes ont également souligné qu’ils avaient plusieurs Turcs dans leur parti.

    Les grands perdants du scrutin sont les deux principaux partis du gouvernement sortant, le Parti socialiste bulgare (BSP, héritier du Parti communiste) et le Mouvement national pour la stabilité et l’essor (l’ancien Mouvement national pour Simeon II, autrement dit le parti de l’ancien roi Simeon II de Saxe-Cobourg-Gotha). Le BSP, qui a essuyé sa pire défaite électorale depuis 1997, a payé le prix de son manque de détermination à combattre la corruption, de sa complicité, voire de son intimité, avec les anciens de la Sécurité d’État, qui forment aujourd’hui la mafia bulgare, de sa dépendance envers Moscou...

    La campagne électorale très négative des socialistes s’est de toute évidence retournée contre eux-mêmes. Quant à l’ancien roi, son parcours pourrait servir d’avertissement au futur Premier ministre, car s’il est peut-être aujourd’hui la personne sinon la plus détestée, du moins la plus méprisée, par l’opinion, c’est justement parce qu’il était hier l’homme providentiel et le « sauveur ».

    Pour finir sur une note plus optimiste, le grand absent du scrutin, à l’inverse de ce que l’on constate dans tous les nouveaux membres de l’UE depuis 2004, est le vote eurosceptique. Le seul parti qui se soit placé sur ce créneau – Ordre, Loi et Justice (RZS) – n’a recueilli que 4,13% des voix et, jusqu’à la dernière minute, n’était pas sûr d’entrer au Parlement.

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    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/europe/20090706.FAP2649/bulgarie_simeon_de_saxecobourggotha_va_demissionner_de_.html

    Europe

    Bulgarie: Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha va démissionner de la direction de son parti

    AP | 06.07.2009 | 14:51

     

    L'ancien roi Siméon II de Bulgarie, qui avait été ministre-président de 2001 à 2005, a annoncé lundi qu'il allait démissionner de la direction de sa formation politique, qui n'a réussi à obtenir aucun siège au parlement lors des législatives de dimanche.

    Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha a dit assumer totalement les mauvais résultats de son parti lors de ce scrutin.

    Après des décennies d'exil en Espagne, l'ancien roi Siméon II était revenu en Bulgarie. Son Mouvement national Siméon II (MNS) avait remporté en 2001 la majorité des sièges au parlement, qui en compte 240. Mais en 2005, sa popularité avait chuté et il n'avait obtenu que 53 sièges. Le MNS avait alors rallié la coalition conduite par les socialistes.

    Le parti élira un nouveau chef en septembre prochain. AP

     

     

    http://fr.news.yahoo.com/4/20090706/twl-bulgarie-legislatives-bd5ae06.html

    L'opposition remporte les législatives en Bulgarie

    Lundi 6 juillet, 08h01

    Reuters Anna Moudeva et Tsvetelia Ilieva

    L'opposition de centre-droit l'a emporté avec 43,8% des suffrages aux élections législatives de dimanche en Bulgarie, contre 18,4% aux socialistes du Premier ministre Sergueï Stanichev, selon des résultats partiels basés sur 32% des bulletins. Lire la suite l'article

    Mécontents des difficultés entraînées par la récession et de l'impunité des hommes politiques corrompus, les Bulgares ont sanctionné les socialistes au profit du parti conservateur Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB), emmené par l'ancien garde du corps et actuel maire de Sofia, Boïko Borissov.

    La loi électorale prévoit l'élection de 31 députés à la majorité, tandis que 209 sont choisis à la proportionnelle, sur un scrutin de listes.

    Les résultats pour les 31 sièges n'étaient pas encore connus dimanche soir, mais selon des sondages de sortie des urnes, le GERB aurait remporté entre 118 et 120 sièges.

    Ces résultats, s'ils se confirmaient, seraient beaucoup plus nets que ce qu'attendaient les observateurs.

    Ces derniers tablaient sur l'arrivée en tête du GERB, mais aussi sur l'absence de majorité claire et un morcellement du parlement, prédisant de possibles difficultés pour le futur gouvernement.

    "Il semble que nous aurons un gouvernement de centre-droit fort", a dit à la presse le président du GERB, Tvestan Tsvetanov, après l'annonce des estimations, communiquées dès la fermeture des bureaux de vote à 16h00 GMT.

    Les électeurs espéraient que leur vote relance les réformes contre le crime organisé et la corruption, et permette de remettre l'économie sur les rails.

    La Bulgarie, peuplée de 7,6 millions d'habitants, est considérée comme le pays le plus pauvre de l'Union européenne et son économie a été durement touchée par la crise.

    ACHATS DE VOTE ?

    Le GERB de Boïko Borissov, a fait campagne sur un durcissement de la répression contre les responsables corrompu.

    Les thèmes de la lutte contre le crime organisé et la corruption, sur fond de crise économique durement ressentie, ont largement dominé la campagne.

    L'an dernier, la Bulgarie, membre de l'UE depuis 2007, avait été privée de 220 millions d'euros de fonds européens pour ne pas avoir lutté avec suffisamment d'efficacité contre ces fléaux.

    D'autres sanctions pourraient être prononcées si Bruxelles juge que Sofia continue de traîner des pieds pour réformer son système judiciaire et restaurer l'état de droit, estiment des analystes.

    Illustration des failles qui minent les institutions bulgares, deux chefs présumés du crime organisé étaient candidats à la députation à Dupnitsa, petite ville située à une soixantaine de kilomètres de Sofia.

    Plamen Galev et Angel Hristov, qui sont inculpés et attendent leur procès, ont bénéficié d'une suspension de la procédure et d'une libération provisoire pour faire campagne.

    S'ils étaient élus, ces deux anciens policiers sur lesquels reposent une grande partie de l'économie de la ville verront leur immunité provisoire devenir permanente.

    Alors que son parti saluait les premiers résultats, Borissov, surnommé Batman en raison de son goût de l'action, s'est déclaré prêt à assumer les fonctions de Premier ministre.

    "Toute autre réponse (...) signifierait que je tente d'échapper aux responsabilité pendant la période la plus difficile pour la Bulgarie", a-t-il dit aux journalistes qui l'interrogeaient sur ses intentions.

    Après douze années de croissance, l'économie bulgare est entrée en récession et le futur gouvernement devra agir rapidement pour lutter contre la détérioration des comptes publics alors que, selon des économistes, une aggravation du déficit pourrait contraindre Sofia à demander l'aide du Fonds monétaire international (FMI).

    La justice bulgare a dit avoir lancé plusieurs enquêtes en raison d'allégations d'achats de votes par pratiquement tous les partis. Samedi, cinq suspects ont été arrêtés.

     

    élections législatives du 25 juin 2005